ETOILE DES NEIGEUUUH – Ah les vacances d’hiver ! Où l’on regarde la météo avec frénésie en quête des dernières chutes de neige. Où l’on s’agglutine dans les embouteillages pour respirer l’air pur de la montagne. Les skieurs sont de plus en plus soucieux de l’environnement mais se confrontent à un paradoxe : les sports d’hiver perturbent la nature. Peut-on skier plus responsable ? Le terrain est glissant mais des stations et des passionnés de la montagne tentent un virage écologique. Le JT donne des pistes pour remonter la pente.
D’ici quelques mois, l’Occitanie sera dotée d’un Parlement de la montagne. Cette nouvelle instance, inspirée du Parlement de la mer qui existait en Languedoc-Roussillon, rassemblera un panel d’acteurs et d’experts impliqués dans les Pyrénées et dans le Massif central. Elle aura pour mission de « faire des propositions sur des enjeux prioritaires » et notamment d’appuyer la dynamique autour d’un tourisme quatre saisons.
Alors que les zones de montagne représentent 55 % de la grande région et que l’activité touristique reste l’un des piliers économiques du territoire – la saison de ski générerait quelque 700 millions d’euros sur le versant français des Pyrénées selon les dernières estimations – , il s’agit plus que jamais de valoriser les espaces d’altitude. En termes d’emploi, d’accessibilité… mais aussi d’environnement. Préservation de la faune et de la flore, économies d’énergie et de ressources naturelles ou encore limitation de la pollution sont autant d’impératifs pour que la montagne conserve l’image qu’elle renvoie : il y a quelques jours, un sondage Ifop rappelait que 60 % des Français associent spontanément les secteurs montagneux à «l’environnement» (air pur, nature, beauté des paysages…).
Une certaine contradiction quand on sait que l’impact de l’homme sur les massifs est loin de se limiter aux traces de ski qu’il laisse dans la neige en cette période hivernale. En 2014 par exemple, près de 7,5 tonnes de déchets issus de la précédente saison avaient été ramassées sur les neufs domaines pyrénéens du groupement N’Py lors de l’opération Montagne Propre, initiée chaque année par un collectif d’associations environnementales.
Une nouvelle dimension que le ministère de l’Écologie semble d’ores et déjà avoir pris en compte. En septembre dernier, il a émis un avis défavorable au projet de fusion entre les stations de Font-Romeu, Les Angles, Formiguères et Bolquère. Un potentiel super-domaine incompatible avec la notion de développement durable. Concilier attractivité et écologie, tel est le grand enjeu des acteurs de la montagne.
Dans le dossier de cette semaine :
La montagne veut renfiler son manteau vert
Les solutions pour skier plus durable
Dans la combinaison d’un skieur responsable
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