Avec le jeu de société Terrabilis, qui vous transforme en dirigeant d’un pays fictif, vous avez toutes les cartes en main pour comprendre les grands principes du développement durable.
Êtes vous plutôt premier de cordée, adepte de la théorie du ruissellement ou partisan du modèle Amish ? Inspiré par les grands principes d’interdépendance et d’écosystème qui régissent notre monde, le jeu de société Terrabilis propose une expérience ludique et familiale autour du développement durable. Accessible à partir de 10 ans, ce jeu de plateau semi-coopératif propulse les joueurs à la tête d’un pays fictif avec pour mission de le faire progresser.
Mais, attention ! La planète est petite et les ressources sont limitées. Il va donc falloir trouver le juste équilibre entre croissance et gestion de ces dernières. Qu’elles soient naturelles ou sociales. « Il y a un peu du Monopoly et de La bonne paye dans Terrabilis. Sauf qu’ici, il n’y a pas que le fric qui compte », résume Sylvain Hatesse, le créateur de ce jeu qui propose, en quelque sorte, d’explorer les différents scénarios envisagés par le Giec.
Ainsi, grâce à un astucieux principe de pénalités collectives, toute course aveugle à l’enrichissement causera immanquablement la perte du spéculateur cupide et, surtout, de l’ensemble des joueurs. De quoi inciter à investir avec discernement. « C’est un jeu très réaliste qui aborde de manière simple, sans être simpliste, des problèmes complexes. », défend Sylvain Hatesse qui à commencé à plancher sur le principe de Terrabilis en 2007.
Gares ferroviaires, écoles, tissus associatif, agriculture intensive ou biologique, énergie fossile ou éolienne… Au fil de tours marqués par des aléas imprévisibles, les participants doivent édifier des infrastructures et opérer des choix de développement en fonction de leur capital humain, économique, énergétique ou naturel. De quoi tester différentes stratégies, plus ou moins productivistes, sociale ou consommatrice d’énergie.
Différentes options qui, quand elles sont judicieuses, permettront aux joueurs de prospérer dans les limites de ce qui est supportable de la planète. En effet, chaque action fait évoluer la température d’un ”thermomètre à impact” collectif. Plusieurs effets de seuil provoqueront la « casse » du thermomètre et une hausse de la température globale pouvant, à tout moment, mettre fin à la partie. « L’idée m’est venue en constatant que tous les jeux qui abordaient des questions d’écologie ou de politique, le faisaient par le biais d’une seul enjeu : la biodiversité, le commerce équitable, le tri des déchets… Mais jamais de manière globale. Mon jeu ne suffira pas à changer le monde. Mais, au moins, il peut participer à propager l’idée qu’on a tous à gagner à changer de mentalité », espère Sylvain Hatesse qui est également le fondateur d’Ecofocus, une agence de conseil et de formation en développement durable.
Un premier pas dans la compréhension des grands enjeux politiques, sociaux et environnementaux auxquels vont devoir répondre, sans tarder, nos dirigeants. Car, sur le plateau de Terrabilis comme dans le monde réel, il ne faut guerre compter sur la carte « Erreur de la planète en votre faveur ».
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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