Psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychopraticien… Difficile de savoir qui fait quoi et lequel sera le plus à même de nous aider à retrouver la sérénité. Lexique.
C’est un médecin qui, après son cursus général de 6 ans, s’est spécialisé dans la psychiatrie, pour un total de 10 ans d’études (voire 12 ans s’il s’agit d’un pédopsychiatre). Il est compétent pour traiter les troubles mentaux les plus graves, telles que les schizophrénies, la paranoïa ou la psychose maniaco-depressive. Son travail consiste aussi à établir des diagnostiques qui permettent ensuite au patient de se tourner vers la thérapie la mieux adaptée. C’est le seul, dans la grande famille des psy, à pouvoir prescrire des médicaments, notamment des psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, etc.), ou des séances d’orthophonie ou de psychomotricité. La majorité des psychiatres, en cabinet libéral, proposent également des séances de psychothérapie. Il faut compter environ 40 € pour une consultation avec un professionnel conventionné de secteur 1, remboursée en partie par la Sécurité sociale sur prescription médicale.
Il aide ses patients à cerner les racines de leurs problèmes, au cours de séances régulières. C’est un professionnel de santé qui a fait au moins 5 ans d’études et qui est enregistré sur un registre Adeli, consultable auprès des Agence régionales de santé. Il est souvent spécialisé dans un domaine : neuropsychologie, troubles alimentaires, de l’addiction, de la petite enfance, des relations familiales, etc. Et peut proposer des psychothérapies ou des thérapies comportementales et cognitives, individuelles ou en groupe. Hôpital, associations, centres de santé, entreprises ou cabinet libéral : son champ d’action est très large. Soumis au secret professionnel, le psychologue n’est pas habilité à prescrire de traitements médicamenteux et il n’est pas indispensable d’avoir une prescription médicale pour le consulter. En cabinet, ses consultations ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Elles le sont en revanche en milieu scolaire ou hospitalier.
Il a reçu une formation dans une ou plusieurs technique de psychothérapie : hypnose, art-thérapie, thérapie cognitive et comportementale, sophrologie, EMDR, etc. Des outils spécifiques pour une prise en charge personnalisée du patient, en fonction des symptômes à traiter. Le psychothérapeute exerce généralement en libéral, mais il peut être employé par des Équipes spécialisées Alzheimer à domicile, des Centres médicaux psychologiques, ou des établissements spécialisés. Il peut également s’orienter vers l’animation de séminaires ou de groupes thérapeutiques. Réglementé par l’État depuis 2010, le titre de psychothérapeute est délivré après une formation de 400 heures et 5 mois de stage. Seuls les médecins, les psychologues et les psychanalystes membres d’une association reconnue peuvent y prétendre. La consultation coûte en moyenne 60 € et n’est pas remboursée.
Sa profession n’est pas réglementée par l’État et il n’y a pas de titre universitaire qui y soit rattaché. Il a souvent une formation médicale ou psychologique. Et pour exercer, il doit théoriquement avoir lui-même effectué une psychanalyse et être supervisé par un “contrôleur”, lui même psychanalyste. On peut s’assurer de ses compétences en vérifiant qu’il fait bien partie d’une des associations françaises reconnues par l’Association Psychanalytique Internationale, comme la Société psychanalytique de Paris, ou l’Association psychanalytique de France. L’analyse dure plusieurs années, à partir de séances régulières, au cours desquelles le professionnel interprète les associations d’idées ou les rêves de son patient, afin de comprendre son inconscient. La consultation coûte entre 30 et 50 euros et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale.
Le plus souvent, il pratique une ou plusieurs méthodes de psychothérapie ou de médecine alternative. Son activité professionnelle n’est pas réglementée et il est fortement recommandé de ne s’adresser qu’à ceux qui ont reçu un label reconnu par le Groupe de liaison de la psychothérapie relationnelle (GLPR). C’est l’assurance que le psychopraticien a reçu des enseignements comprenant une psychothérapie personnelle, une formation à une méthode reconnue et une formation en psychopathologie clinique. Le psychopraticien est aussi soumis à une charte déontologique et à une accréditation par une commission nationale de pairs. Les psychopraticiens certifiés figurent sur les annuaires des fédérations ou syndicats suivants : FF2P, Affop, SNPPsy, Psy’G, Psy en Mouvement.
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