Au travers d’interventions auprès d’élèves de primaire, les étudiants de Grenoble école de management (Gem) sensibilisent les enfants aux grands enjeux mondiaux. Baptisé Sensi’Jeunes, ce projet vise à amener les plus petits à s’interroger sur les problématiques de développement durable, de discriminations, de citoyenneté… par le jeu.
Tous les jeudis, de novembre à mai, des étudiants en management de Grenoble sillonnent les écoles de l’agglomération à la rencontre d’élèves de primaire. Durant le temps scolaire, ils y organisent des ateliers éducatifs pour sensibiliser les plus jeunes aux problématiques contemporaines. Qu’il s’agisse de développement durable, de handicap, de discrimination, ou encore de Covid-19, les enfants apprennent à se questionner sur de grands enjeux auxquels ils seront confrontés pour adopter des gestes et des comportements qui leur permettront de s’adapter au mieux.
Pour cela, quoi de plus efficace que de faire passer le message par le jeu ? C’est la mission que se sont donnés les huit étudiants de Grenoble école de management (Gem) qui mènent l’opération Sensi’Jeunes. Coordonné par les deux associations de leur établissement, Impact, qui promeut les actions écologiques, et Savoir oser la solidarité, qui œuvre dans l’humanitaire, ce projet a pour objectif de vulgariser les connaissances afin que les enfants s’en emparent plus facilement et modifient leurs habitudes.
« Nous organisons donc des activités ludiques. Par ce biais, nous parvenons à expliquer des enjeux comme le développement durable, le droit des enfants, le gaspillage, l’eau, le handicap, le rapport au genre et à la discrimination et même la pandémie de Covid-19. Et surtout, à leur inculquer des réflexes pour agir », explique Maxime Kraemer, chef du projet Sensi’Jeunes. Au rythme de quatre ateliers différents par séance, les enfants répondent à des quizz, réalisent des expériences ou participent à des jeux de rôle dont le but est de les confronter à une réalité qu’ils n’ont pas toujours l’habitude de prendre en compte.
« Les enfants ne sont pas tous égaux devant ces enjeux. Tous les parents ne disposant pas des mêmes connaissances face à ces problématiques. C’est donc une manière d’amener ces questionnements au plus grand nombre », précise Maxime Kraemer. Ils apprennent par exemple à mesurer leur empreinte carbone ou à réagir de manière adaptée face à une personne en situation de handicap. D’ailleurs, « ce sont souvent les professeurs qui sollicitent nos interventions lorsqu’ils repèrent un problème dans leur classe », observe le chef du projet Sensi’Jeunes.
« Nous avons l’avantage de ne pas être des adultes moralisateurs, ni leurs parents, ni leurs enseignants. Et cela nous permet de dialoguer avec les enfants plus librement et de délivrer leur parole », constate l’étudiant en management. Une approche qui rend les élèves plus réceptifs aux messages. Ils partagent ainsi volontiers leurs opinions et sont plus ouverts aux recommandations, selon les intervenants. D’autant qu’à leur âge, « ils se posent beaucoup de questions et attendent des réponses claires, pas des discours ou des leçons à apprendre », poursuit-il.
Une démarche qui semble porter ses fruits, puisqu’au-delà de mieux comprendre le monde qui les entoure, les enfants portent eux-mêmes le message dans leur famille. « D’après leurs professeurs, nombre d’entre eux disent en parler à leur parents et adopter de nouveaux comportements chez eux. Ils observent également un changement d’attitude dans la cour de récréation », note Maxime Kraemer. Une belle récompense pour les membres de Sensi’Jeunes. Quand ce type de témoignages parvient aux étudiants bénévoles, ils estiment alors avoir rempli leur mission.
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