Ce samedi 22 et dimanche 23 avril, les opposants de l’autoroute l’A69 organisent un nouveau week-end de mobilisation. Ils prévoient des rassemblements sur le tracé du futur axe Castres-Toulouse. Les autorités redoutent des affrontements.
Saison 5, Acte II. Samedi 22 avril et dimanche 23 avril, les opposants à la construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres appellent à une nouvelle mobilisation d’ampleur. Initiée par le collectif écologiste contestataire Les Soulèvements de la Terre (SLT), l’action est relayée par l’association La voie est libre (LVEL) et la Confédération paysanne (CP). De nombreux autres mouvements nationaux et groupes locaux font partie du collectif, comme Extinction Rebellion, Terres de Lutte ou encore le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA).
Intitulé “Sortie de route !”, les organisateurs affirment que la mobilisation sera “festive et familiale”. L’événement pourrait même, selon eux, rassembler plusieurs milliers de personnes. Depuis plusieurs mois, la commune est un des hauts-lieux de la contestation. Des participants devraient d’ailleurs, arriver dès le vendredi 21 avril des quatre coins de l’Hexagone. Un camp sera installé non loin du tracé de la future autoroute. Toutefois, son emplacement ne sera révélé que jeudi. En attendant et en dehors du week-end, SLT demandent aux manifestants de se rendre au camping des platanes, à l’entrée de Vendine (Haute-Garonne).
Au programme du samedi 22 avril, rassemblement à 10h, pique-nique et prise de parole à midi, puis départ de la “marche déterminée” à 14h. Son parcours n’est pas encore connu. Une “course de bolides” similaires à des caisses à savons sera également organisée dans l’après-midi. Le gagnant devra s’acquitter du tarif du futur péage, soit 17 euros. Le dimanche, les organisateurs prévoient une “assemblée des luttes”. Elle sera suivie par la création de jardins maraîchers dans l’après-midi et de spectacles en fin de journée.
Initié en janvier 2021 pour lutter contre ce projet jugé “inutile et écocide”, le mouvement contestataire se poursuit depuis plus de deux ans. Loin de s’affaisser, la mobilisation se durcit au fur et à mesure que le projet avance. De nombreuses personnalités politiques de gauche, principalement des élus locaux de La France Insoumise, ont eux aussi adhéré à l’opposition et sont régulièrement présents pour soutenir les manifestations. Pourtant, les habitants tarnais et haut-garonnais soutiennent en masse ce projet routier, comme le montre un récent sondage.
De son côté, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc exprimait récemment son inquiétude de voir se créer une ZAD tant la contestation ne faiblit pas. En fer de lance, le collectif radical Les Soulèvements de la Terre cristallise les craintes des autorités. Après les affrontements à Sainte-Soline fin mars 2023, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé la dissolution de ce réseau de luttes locales qui prône révolte et résistance.
Marie-Dominique Lacour
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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