Cette semaine, la rédaction du Journal Toulousain s’est penchée sur ces innovations qui on pour objectif de préserver la montagne.
Énergivores en eau et électricité, les canons à neige sont souvent décriés pour leur impact écologique. À l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches de Davos, en Suisse, les chercheurs travaillent sur des appareils capables de réduire cette consommation. Dans un premier temps, ils étaient parvenus à n’utiliser que 80% d’air comprimé en n’employant que 0.75 kW/h contre 4.5 traditionnellement. En 2015, les équipes suisses ont mis au point des lances à neige n’utilisant plus du tout d’électricité. Cette innovation, au lieu de se servir de la compression électrique pour expulser la neige, fait appel à la pression naturelle de l’eau.
Évoluant à même le domaine skiable, les dameuses préparent les pistes mais la neige qu’elles répartissent n’est plus vraiment immaculée après leur passage. Pour diminuer leur impact environnemental, plusieurs stations des Alpes ont donc investi dans des dameuses hybrides, mêlant un moteur thermique et électrique. Courchevel, la première, a testé cette innovation qui permet de réduire de 20% la consommation de gasoil, et de 99% les particules de suie rejetées dans l’air. Dans les Pyrénées, la station de ski de fond de Gavarnie l’a expérimentée, mais n’a pu pérenniser l’opération par manque de budget.
Voilà quatre ans que la station suisse de Tenna utilise des panneaux solaires pour alimenter l’intégralité des 460 mètres d’un téléski qui consomme jusqu’à 22 000 kW/h en une saison d’hiver. Les remontées mécaniques françaises resteraient elles trop énergivores pour envisager un fonctionnement total des remonte-pentes au photovoltaïque. Malgré cela, certaines stations de ski mettent en place des ralentisseurs de télésièges et un chauffage des cabanes de pisteurs au solaire. Les espoirs français se tourneraient plus vers la piste de l’hydraulique.
Dans le dossier de cette semaine :
La montagne veut renfiler son manteau vert
Les solutions pour skier plus durable
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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