Dans le sillage des différents plans de soutien et de relance de l’économie, la région Occitanie va adopter, ce jeudi 16 juillet, le premier acte de son Green new deal. Un plan de transformation et de développement pensé pour faire émerger localement « le modèle du monde d’après ».
Carole Delga, présidente de la région, présente l’acte 1 du Green new deal Occitanie © DRÀ l’image des États-Unis tentant de se relever après la Grande dépression, dans les années 1930, la région Occitanie lance un Green New deal. Avec un ‘’Plan de transformation et de développement’’ dont l’acte I devrait être adopté ce jeudi 16 juillet lors de son assemblée plénière, la collectivité espère poser les bases d’une relance verte. Prolongeant les mesures d’urgence visant à sauver les différents secteurs de l’économie locale durement touchés par la crise liée à l’épidémie de coronavirus, ce dispositif est doté d’une enveloppe de 24 millions d’euros sur la période 2020-2021.
« En mettant en place une politique volontariste, nous souhaitons accélérer l’émergence d’un nouveau modèle de développement plus sobre en matière de consommation d’énergie et d’artificialisation de terres, mais également plus solidaire, plus autonome et résilient », défend Carole Delga la présidente de la Région. L’objectif étant d’atteindre localement une neutralité carbone et de consommation des ressources naturelles d’ici 2050.
Si l’ensemble du Green New deal, qui sera définitivement adopté en novembre 2020, concernera tous les champs de compétence de la collectivité (logement, santé, mobilité…), le premier acte de ce nouveau dispositif a pour objectif principal de « renforcer la souveraineté alimentaire de la région ». Outre la mise en ligne de la plateforme « Tous Occitariens », qui a été développée pendant la crise sanitaire, la région souhaite désormais s’atteler à la création de Farm labs, des tiers lieux installés dans les lycées agricoles, ou engager une expérimentation sur la création de ceintures maraîchères périurbaines.
Pour cela, la région envisage de mettre en place une production durable et locale de porcs qui couvre les besoins de la consommation du territoire, créer un fonds de défense de foncier pour préserver le patrimoine agricole et limiter l’artificialisation des sols et, enfin, adopter un Plan de protéines végétales. Ce dernier volet du dispositif vise à augmenter la production de légumineuses en Occitanie. « Avec ces propositions concrètes, nous avons pour ambition de devenir la capitale européenne du climat et des solutions. Nous devons adapter nos territoires et protéger les habitants. En développant la solidarité, nous voulons faire émerger le modèle du monde d’après », insiste Agnès Langevine, vice-présidente de la région en charge de la Transition écologique et énergétique.
Afin de mobiliser l’ensemble de la population autour de ce projet de transition, la région va constituer une Convention citoyenne Occitanie inspirée de celle récemment mise en place par le gouvernement pour plancher sur la politique environnementale du pays. Cette convention, qui sera composée d’un panel d’une centaine de citoyens tirés au sort, aura pour mission d’élaborer des propositions qui serviront de base au développement de ce Green new deal.
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