Face à l’absence des CRS sur les plages cet été à cause des Jeux de Paris 2024, les maires d’Occitanie interpellent l’État. Ils exigent notamment de sa part une compensation financière du recrutement et de la formation de nouveaux sauveteurs.
« De nombreux maires de notre littoral craignent, à juste titre, de voir les effectifs de surveillants de plage diminuer lors de la saison prochaine », alerte Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, dans un communiqué de presse. La raison de leur crainte : Paris 2024. « Nous avons été informés qu’en raison des mesures de sécurité exceptionnelles qu’exigent les Jeux Olympiques et Paralympiques, il ne serait pas possible de détacher des fonctionnaires de police au cours de l’été 2024 pour les affecter à la surveillance des plages », regrette Didier Codorniou et Muriel Abadie, représentant Carole Delga, dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ce vendredi 5 avril.
S’ils comprennent « que la priorité soit donnée à la protection la plus professionnelle possible de ces événements sportifs », ils demandent à l’État de « garantir le maintien des effectifs pour la saison 2025 » sur le littoral méditerranéen, soit 297 CRS. Et ce, contrairement à ce qu’il s’était passé lors de l’année ayant suivi l’Euro de football. En effet, le nombre de CRS détachés à la surveillance des plages avait été réduit à 290 au lieu de 498 en 2015. « Cela ne peut et ne doit pas se reproduire. J’y serai particulièrement attentive », prévient la présidente de la Région qui appuie également la requête des maires « concernant la compensation financière du recrutement et de la formation de nouveaux sauveteurs destinés à pallier l’absence de CRS ».
« C’est une charge importante pour les budgets des collectivités, déjà pénalisés par l’inflation sur les tarifs de l’énergie. S’y ajoute en Occitanie, très affectée par une sécheresse persistante, des charges supplémentaires liées à l’approvisionnement en eau et au traitement des effluents », soulignent Didier Codorniou et Muriel Abadie qui s’interrogent sur « les compensations prévues pour leur permettre de faire face à ces dépenses supplémentaires ». « Ces communes font le choix, à leurs frais, de maintenir un niveau de surveillance optimal pour la sécurité de nos habitants et de celle des touristes présents en nombre sur la période estivale. Il en va de la responsabilité de l’État d’être présent à leurs côtés », estime Carole Delga.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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