Jean-Luc Moudenc souhaitait, à l’occasion de ce conseil municipal, souligner la dimension sociale de sa politique. L’opposition, qui voulait débattre du contexte actuel, exceptionnel, a quitté l’assemblée face au refus du maire.
Ce vendredi 7 décembre, Jean-Luc Moudenc a souhaité placer le conseil municipal sous le signe du social. Lors du point presse précédant les débats, le maire de Toulouse, accompagné de Daniel Rougé, l’adjoint en charge de ces questions, a en effet mis en avant trois délibérations. « Nous nous félicitons de l’attractivité de la ville, mais pour autant, nous n’oublions pas les Toulousains dans la difficulté qui ne bénéficient pas des retombées de ce dynamisme », a-t-il précisé. Une manière de répondre à l’opposition qui, depuis plusieurs mois, cible précisément le sujet pour attaquer son bilan, qualifiant régulièrement Jean-Luc Moudenc de « maire des Toulousains qui vont bien ».
Trois projets à destination des plus précaires étaient ainsi à l’ordre du jour du conseil municipal, dont l’attribution complémentaire d’une subvention au Secours catholique, coordonnateur d’une opération interassociative visant à pallier les fermetures estivales de plusieurs lieux de distribution alimentaire. « L’été est une période compliquée pour le bénévolat. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’accorder une subvention spécifique pour maintenir le niveau d’aide alimentaire durant cette période. 300 repas par jour ont ainsi pu être distribués du 2 juillet au 2 septembre dernier », a expliqué Daniel Rougé.
La municipalité a également renouvelé son soutien au dispositif Tapaj (Travail alternatif payé à la journée) qui consiste à accompagner des jeunes en grande fragilité sociale vers l’insertion. 800 heures de travail rémunérées au jour le jour, dont par exemple le désherbage du cimetière de Terre-Cabade, ont été réalisées depuis la signature de la convention avec l’association Clémence-Isaure, référente à Toulouse de ce programme national. Enfin, la mairie a décidé de s’allier à la Plateforme santé précarité de l’hôpital Joseph-Ducuing pour permettre une fluidité dans le parcours de santé des publics reçus à l’espace social du Grand Ramier.
Trois actions qui « renforcent la cohérence de l’action de solidarité de la ville », s’est félicité Jean-Luc Moudenc. Mais qui n’ont visiblement pas suffi à atténuer les reproches de l’opposition. Dès le début du conseil municipal, les groupes socialiste, Génération-s et communiste ont demandé au maire la tenue d’un débat sur la crise des Gilets jaunes et « les atteintes au pouvoir d’achat des Toulousains » ainsi que le report du budget primitif 2019. Face au refus de Jean-Luc Moudenc d’accéder à ces requêtes, l’ensemble des élus d’opposition, à l’exception des trois conseillers écologistes, ont quitté la salle.
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