Lors de la présentation des candidats de la Nupes en Haute-Garonne, Sébastien Vincini, le premier secrétaire du Parti socialiste en Haute-Garonne a publiquement désavoué la position dissidente de sa camarade Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
« Carole Delga se trompe ! » Sébastien Vincini, le premier secrétaire du Parti Socialiste (PS) en Haute-Garonne, a désavoué sans détour la posture de Carole Delga, farouchement opposée à l’union de la gauche au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). En effet, la présidente de la Région Occitanie s’est publiquement positionnée contre la signature des accords de coalition avec La France insoumise, signés le 5 mai dernier, qu’elle a qualifiée « d’électoralistes ».
En effet, le 6 mai dernier, celle-ci avait considéré, dans une interview accordée au Parisien, que l’avènement de la Nupes signifiait la « liquidation du PS » et avait même annoncé vouloir mobiliser les militants déçus « pour qu’un maximum de députés de gauche (sous l’étiquette Parti socialiste, NDLR) soient élus ». Un appel à la dissidence que Sébastien Vincini, le représentant du PS31, a désavoué publiquement et en des termes forts.
https://twitter.com/CaroleDelga/status/1522226372835528705
« Je suis en désaccord avec Carole Delga. Sur ce point elle se trompe », a notamment lancé Sébastien Vincini, lors de la présentation des candidats officiellement investis par la Nupes. Estimant que le parti socialiste se devait d’être « au cœur de la gauche », ce dernier a relativisé l’ampleur des divergences existantes entre la France Insoumise et le PS. Le représentant socialiste a même concédé que certaines positions défendues par les Insoumis avaient été caricaturées pendant la campagne présidentielle. « J’ai moi-même participé à jeter des anathèmes », confesse le premier secrétaire du PS31 qui préfère se tourner, désormais, vers les points de convergences.
« J’ai moi-même participé à jeter des anathèmes »
Pour étayer son propos, Sébastien Vincini a rappelé que les soupçons de sympathies pour le régime russe comme le procès en europhobie des Insoumis sont injustes et infondés. « Sur l’Europe, nous partageons l’idée de ne plus accepter les lois régressives sociales et environnementales. La France Insoumise parle de “désobéir” quand nous parlons de “déroger”. Mais dans aucun cas on ne parle de Frexit ou de sortie de l’Euro. De même, nous soutenons tous la souveraineté ukrainienne. Nous devons arrêter de caricaturer et de déformer », argumente le représentant socialiste qui prend le contre-pied des arguments exposés par Carole Delga.
Des divergences, il y en a toujours eu au @partisocialiste, c’est le pluralisme. Jamais dans notre histoire il n’y a eu de pensée unique mais il n’y a qu’un seul but partagé : améliorer la vie des gens !
Restons unis pour y arriver ! #NUPES@socialistes31 @NUPES_2022_ https://t.co/hDRDnd2sPD— Sébastien Vincini (@SebVincini) May 11, 2022
Suite à cette apologie de la réconciliation en forme de mea culpa, Sébastien Vincini a lancé un avertissement aux éventuels dissidents. « En maintenant leur candidature, ces derniers s’excluront de fait du PS. » Néanmoins, le premier secrétaire fédéral se montre optimiste sur le retour rapide des frondeurs dans le rang. Pour lui, les candidatures dissidentes sont un phénomène marginal « lié à des déceptions personnelles ».
«Les dissidents s’excluront de fait du Parti Socialiste »
Toutefois, si le socialiste Simon Viguier a bien retiré sa candidature sur la 10e circonscription de Haute-Garonne, ce mercredi 11 mai, la fédération départementale de l’Ariège a préféré ignorer cette mise en garde et a fait le choix de soutenir officiellement la double candidature dissidente de Martine Froger et Laurent Panifous sur son territoire. Le Parti socialiste a désormais jusqu’au vendredi 20 mai pour faire le ménage dans ses rangs avant de devoir prendre des mesures d’exclusion contre ceux qui se maintiendraient face à un candidat Nupes. Le cas de Carole Delga, non-candidate, mais partie prenante du mouvement frondeur étant, de l’aveu de Sébastien Vincini, « plus compliqué ».
Commentaires