Diapason. Ce mercredi 5 décembre, cinq des principaux partis de gauche ont participé à leur première réunion publique commune à Toulouse, dans le cadre du Forum des mobilités. Une série de rendez-vous thématiques citoyens visant à fonder, sans s’engager, les bases d’un projet commun pour les municipales 2020.
L’une des vertus de la politique de Jean-Luc Moudenc aura été de rassembler les groupes d’opposition contre lui. Depuis près de deux ans, les voix s’élèvent en canon pour critiquer ses choix. Gestion de l’eau, hausse des impôts locaux, gratuité de la cantine, transports en commun… Les forces de gauche sont d’accord sur le fond malgré quelques nuances de forme. Après un premier rendez-vous lors de la fête de l’Humanité, la signature d’un appel à l’union et la création d’une plateforme Internet commune, EELV, la Gauche démocratique et sociale (GDS), Génération-s, le Parti communiste et le PS continuent de travailler en vue d‘une potentielle alliance pour les municipales avec le lancement du Forum des mobilités, ce mercredi 5 décembre.
« L’objectif est de se mettre d’accord sur les enjeux, de partager un diagnostic. Et, si c’est possible, d’élaborer un projet commun. Mais sans brûler les étapes. Le sujet des transports est intéressant car il mêle service public, environnement et questions sociales. En janvier, nous rencontrerons les acteurs de terrain pour définir les alternatives. Un grand débat en mars sera l’occasion de présenter des solutions et d’identifier les points de convergence et de divergence », expose Isabelle Hardy, présidente du groupe Génération-s au conseil municipal. L’heure est donc à la prudence et à l’écoute mutuelle.
« Ce n’est pas le grand Yalta ! Si nous attendons d’être d’accord sur la politique nationale, nous n’y arriverons pas. Il faut se mettre d’accord sur les questions locales. Globalement, nous dressons le même bilan des années Moudenc. Nous avons le président des riches à Paris et le maire des gens qui vont bien (financièrement, ndlr) à Toulouse », cadre François Briançon, président du groupe socialiste.
« Si la gauche part divisée, elle court à l’échec. Nous sommes tous conscients qu’il n’y a aucun champion dans la ville et qu’aucune force de gauche ne peut gagner seule. La question est de savoir si, après s’être rassemblés pour s’opposer, nous sommes capables de nous rassembler pour proposer », pose Pierre Lacaze, président du groupe des élus communistes. Ce dernier se donne un ou deux mois avant de presser ses partenaires de se prononcer sur une liste commune. Il faudra, pour cela, que la gauche se trouve un chef d’orchestre et se mette d’accord sur sa partition.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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Commentaires
Cruz Jean le 10/12/2024 à 10:52
Si c’est pour mettre un socialiste, laissez la droite passer. Au moins eux s’affichent comme étant de réels adversaires.