Le fondateur de Génération.s aime Toulouse qui est un de ses plus forts bastions. En réunion publique ce 27 novembre à la salle Barcelone, Benoît Hamon a lancé son mouvement dans la campagne municipale.
® Franck AlixPour faire gagner la gauche à Toulouse, appelez-vous à son rassemblement ?
Oui. Ici plus qu’ailleurs, des choses doivent se passer. Je sais qu’il y a déjà beaucoup de discussions et nous encourageons ce dialogue. En effet, Toulouse est loin d’être un joli fruit bien mûr pour la gauche, prêt à tomber sans mener bataille. Il va falloir faire beaucoup d’efforts et travailler ensemble. Mais ce ne sont pas les vieux appareils, dont la responsabilité dans la situation actuelle est très grande, qui vont donner le la. Ici, comme nulle part ailleurs, nous ne serons pas là pour jouer les utilités et faciliter la réconciliation des uns avec les autres. Ici, comme ailleurs, et compte tenu des thèmes que nous portons, Génération.s a vocation à figurer en première ligne.
Vous citez la question des migrants parmi les enjeux forts de ce scrutin local…
Parce que Toulouse n’est pas comme les autres. Elle a hérité de son histoire une importante tradition d’accueil. On y trouve un grand nombre d’associations et un très fort taux d’engagement en faveur des droits des migrants. Cette culture ferait d’elle une parfaite ”ville-refuge” aux prochaines élections municipales. C’est-à-dire une collectivité qui assume, en fonction de ses moyens, une vraie politique d’accueil et d’hospitalité envers les étrangers. De quoi suppléer l’État et l’Union européenne qui ne remplissent plus leur rôle en la matière. La question faisant fuir plus d’électeurs qu’il n’y a de migrants cherchant à entrer sur le territoire, elle a tendance à faire peur aux politiques. Mais ce n’est pas du tout le moment d’hésiter, au risque de perdre sur tous les plans.
Êtes-vous satisfait de la place qu’occupe Génération.s dans le paysage politique ?
Nous comptons 60 000 membres sur notre plateforme en ligne (dont 3 000 en Haute-Garonne, deuxième département après Paris en nombre d’inscrits, ndlr). Une affluence qui se concrétise dans les cortèges ou dans nos réunions publiques qui attirent toujours beaucoup de monde. Mais nous avons fait le choix de nous transformer en parti politique et donc de ne plus fonctionner avec des dons mais des cotisations. Forcément, nous aurons moins d’adhérents que de membres. Ensuite, on ne connaît pas encore suffisamment bien Génération.s… Notre seule marque, c’est Hamon !
L’avantage, c’est que nous sommes parfaitement identifiés politiquement et associés à certains thèmes comme le revenu universel, la taxe robot ou la transition écologique.
Propos recueillis par Philippe Salvador
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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