Aménagé par le Conseil départemental de Haute-Garonne, le parcours cyclable de la Trans-Garona permet de longer le fleuve sur 110 km de la plaine toulousaine jusqu’aux Pyrénées. Et de découvrir chacun à son rythme les monuments et autres curiosités qui émaillent le parcours, grâce à ses différents accès.
Pour suivre au plus près les courbes de la Garonne, il n’est pas forcément nécessaire de se mettre à l’eau. De la plaine toulousaine aux Pyrénées, il est ainsi possible d’enfourcher son vélo sans jamais quitter les rives du fleuve. Inscrit au Schéma national des vélos routes et des voies vertes (SN3V) ainsi qu’au Schéma directeur des itinéraires cyclables (SDIC), ce parcours est initié par le Conseil départemental de la Haute-Garonne depuis 1997. Prévu pour relier Toulouse à la source espagnole de la Garonne d’ici 2021, il est né de la volonté de développer le tourisme vert tout en renforçant l’attractivité des territoires ruraux et de montagne des deux côtés de la frontière.
« Ce projet répond à la fois à des enjeux en termes de développement touristique, de déplacements (favoriser les mobilités douces et l’intermodalité) et d’environnement », explique-t-on au Comité départemental du tourisme de la Haute-Garonne.
Si les travaux permettront à l’avenir d’atteindre Toulouse au Nord et le Val d’Aran au Sud dans une optique de coopération transfrontalière avec le Conselh Generau d’Aran, l’itinéraire est actuellement aménagé sur 110 kilomètres entre Carbonne et Cierp-Gaud. Que ce soit en site propre (pistes cyclables) ou en voie partagée avec les véhicules motorisés (véloroute), la Trans-Garona ne comporte aucune difficulté particulière en terme de dénivelé et est dotée de nombreuses zones ombragées. Elle peut donc facilement être parcourue en famille.
D’autant qu’une signalétique assure l’information et la sécurité des usagers. Dans sa partie haute, c’est une rivière tumultueuse qui s’offre aux cyclotouristes jusqu’à Saint-Gaudens avant de grossir dans sa partie commingeoise pour devenir un fleuve docile offrant une fraîcheur bienvenue. Tout le long du parcours, de nombreux villages sont à découvrir ainsi que la faune et la flore, très présentes. Le trajet peut bien évidemment s’effectuer dans sa globalité sur un ou plusieurs jours. Mais pour les moins sportifs, inquiets à l’idée d’affronter les 110 km, plusieurs accès sont possibles le long de l’itinéraire. Et ce, sans avoir à sortir sa voiture.
Plusieurs gares SNCF sont effectivement connectées au parcours (Carbonne, Boussens, Martres-Tolosane, Saint-Gaudens, Gourdan Polignan/Montréjeau) et permettent de venir pédaler sur une partie de la Trans-Garona depuis Toulouse. Et ainsi visiter le Haut-Comminges en deux-roues. Pour atteindre la majestueuse cité antique et médiévale de Saint-Bertrand de Comminges, il est par exemple possible de rallier Saint-Gaudens en train et de rouler sur les 29 km restants (environ 2 heures). Ou encore de pousser sur les rails jusqu’à la gare de Gourdan Polignan/Montréjeau pour n’avoir que 14 km à engloutir.
Outre ce haut lieu touristique classé Grand Site Occitanie qui comprend la basilique Saint-Just de Valcabrère, les cyclistes pourront s’attarder dans cette partie du Comminges à la collégiale Saint-Pierre de Saint-Gaudens ou au domaine de Valmirande à Montréjeau pour admirer son jardin botanique composé de plus de 180 espèces. Plus au nord, cette intermodalité peut aussi s’avérer être une bonne occasion pour explorer le Village Gaulois à Rieux-Volvestre, se baigner dans le plan d’eau de Cazères, visiter la bastide de Martres-Tolosane et ses faïenceries ou encore observer le pont maçonné à trois arches de Saint-Martory. Autant de destinations accessibles et de randonnées possibles à partir des gares de Cazères ou de Boussens.
Moins connue et certainement moins empruntée que celle du Canal du Midi, la voie verte de la Garonne a, elle aussi, de nombreux atouts à faire valoir.
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