Pendant longtemps laissé à l’abandon, ce terrain de 300 hectares situé près de Toulouse est en pleine renaissance. Taxis volants, navettes autonomes, Toulouse métropole souhaite faire de l’ancienne base militaire un lieu de référence en matière de transports du futur.
Il est fini le temps où l’ancienne base militaire de Francazal était désertée. Toulouse Métropole a aujourd’hui investi les lieux et souhaite en faire une plaque tournante des mobilités du futur. « Nous voulons dédier un espace à des sociétés travaillant sur l’intelligence artificielle, la robotique ou les transports intelligents », explique Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du développement économique.
Si une trentaine de sociétés sont déjà établies à Francazal, « d’ici un an, nous aimerions accueillir cinq autres structures, que cela soit des très petites entreprises, de la recherche publique ou privée, ou des start-up qui réfléchissent aux transports du futur », précise celle qui est aussi maire de Saint-Orens. « Nous courrons les salons internationaux pour attirer de nouveaux acteurs », ajoute-t-elle.
Des sociétés ont déjà mordu à l’hameçon et se sont installées sur le site. Le constructeur d’avions à hélices ATR mais également des jeunes pousses misant sur l’écosystème toulousain pour inventer les transports de demain. Parmi elles, Easymile et sa navette sans chauffeur. Francazal doit également accueillir les locaux définitifs du centre de recherche et développement européen de Hyperloop TT, une société appartenant à l’entrepreneur étatsunien Elon Musk. Son but est de construire un train futuriste sous forme de capsule propulsée à plus de 1 100 km/h grâce à un champ magnétique. La start-up Electric Visionary Aircrafts (EVA) vient également de s’installer dans la tour de contrôle de Francazal. « Ils développent une sorte de taxi volant qui permettra de désengorger des villes comme Singapour, mais la ville de Toulouse est aussi très intéressée », indique Dominique Faure.
Pour faire de Francazal un lieu de référence en matière de mobilité du futur, Toulouse Métropole cherche ainsi à valoriser son patrimoine industriel et économique sur la scène internationale. Prochaine étape clé de cette stratégie : l’organisation en juin 2018 d’un congrès sur les transports intelligents.
Dossier : Toulouse sans voiture, c’est possible ?
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