L’association sportive Sète Olympique Football Club vient de se faire retirer son agrément. Une décision prise par le préfet de l’Hérault à la suite d’un contrôle des services de l’État. Le club conteste cette décision.
Le club de football le Sète Olympique vient de se faire retirer son agrément auprès de la préfecture. C’est ce qu’a annoncé le préfet de l’Hérault dans un message sur X (ex Twitter) le 23 avril 2024. Cette mesure a été prise suite à « des pratiques communautaires au sein de l’association Sète Olympique Football Club » indique le préfet de l’Hérault. L’arrêté avait été signé le février dernier et publié le 18 avril.
Ces infractions ont été découvertes lors d’un contrôle mené en juin 2023 par le Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports. Le préfet souligne plusieurs points : le « choix délibéré de ne pas développer la pratique féminine du football » ainsi que « l’absence de neutralité liée à l’utilisation d’un signe emblématique de la religion musulmane comme logo du club, apposé sur le maillot des joueurs ».
Conséquence de la perte de cet agrément obtenu grâce à « à son affiliation à la Fédération française de football » : François Commeinhes, maire de Sète et président de Sète Agglopôle Méditerranée, ne versera pas à cette association la subvention votée pour l’année 2024. « La mairie a également fait le choix de mettre fin à la mise à disposition des équipements sportifs de la commune », précise dans le communiqué le Préfet de l’Hérault.
En conséquence, le Sète Olympique Club a réagi à son tour dans la soirée d’annonce de ces sanctions sur X. « L’association dément l’intégralité des accusations portées contre elle », a déclaré Sefen Guez-Guez, avocat du club. « Nous considérons que la décision prise est disproportionnée et manifestement illégale. Les motifs de faits invoqués sont inopérants, c’est en réalité une décision de pur affichage », poursuit l’avocat. Le club a donc fait appel en attaquant devant le tribunal administratif le décret. Une audience publique se tiendra le 16 mai prochain.
Luca Sarges
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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