Les premières analyses faites suite à l’explosion du site classé Seveso seuil bas à Sète révèlent des résultats négatifs. D’autres mesures seront effectuées ce jeudi 11 avril. En attendant, l’incendie a été maîtrisé dans la nuit.
Mis à jour le jeudi 11 avril à 11h.
Dans la matinée de ce jeudi 11 avril, la préfecture de l’Hérault a publié le détail des analyses effectuées la veille. Les conclusions des services de l’État sont donc les suivantes :
Les premières analyses réalisées suite à l’explosion sur le site de l’entreprise Saipol à Sète, classée Seveso « seuil bas », offrent un premier aperçu des conséquences potentielles de cet incident industriel. Les résultats préliminaires des mesures effectuées sur le site par la CMIC (Service départemental d’incendie et de secours de l’Hérault) ainsi que la modélisation réalisée par la cellule d’appui aux situations d’urgence (CASU) de l’INERIS se révèlent négatifs.
Pour rappel, une explosion s’est produite ce mercredi 10 avril, vers 17h, dans l’usine qui assure la première transformation des graines oléagineuses, notamment de colza et de tournesol, afin de pouvoir ensuite fabriquer du biocarburant. 300m3 de diester, de l’huile végétale estérifiée, s’y trouvaient. Ainsi que vingt personnes qui étaient dans les locaux au moment de l’accident. Les sapeurs-pompiers ont d’ailleurs héliporté une personne au centre hospitalier Lapeyronie, en urgence absolue.
Rapidement, les sapeurs-pompiers du Sdis 34 ont effectué des relevés sur le site afin de déterminer les risques de pollution de l’air suite au panache de fumée qui s’est formé avec l’incendie. Les services de l’État expliquent alors : « Les résultats des premières mesures réalisées sur site par la CMIC (SDIS 34) sont négatifs. » Ils détaillent les premières analyses de la modélisation CASU INERIS : « La combustion de diester produit majoritairement des gaz tels que du CO, CO2, des suies en grande quantité et, éventuellement, en quantité faible des HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), NO2, HCN. » La présence de ces substances en grande quantité pourrait représenter des risques pour la santé et l’environnement. La préfecture rappelle : « Ce panache s’est dirigé vers la mer. »
Cependant, les autorités n’ont pas terminé leurs mesures. La préfecture de l’Hérault diffusera les résultats complets dans la journée. De plus, les agents l’unité départementale de la DREAL effectueront demain une visite sur site. Ils proposeront ensuite au préfet les « mesures conservatoires nécessaires pour le fonctionnement de l’entreprise dans le cadre de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement. » Par ailleurs, le représentant de l’État a décidé la levée du Centre opérationnel départemental (COD) à la préfecture. Le poste de commandement opérationnel (PCO) reste quant à lui activé jusqu’à l’extinction et la fin des mesures.
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