Peut-on concevoir un projet urbanistique qui échappe aux intérêts des promoteurs immobiliers ? Samedi 15 et dimanche 16 juin, un collectif d’associations citoyennes a organisé Toulouse 2031, un forum populaire autour des enjeux du développement des métropoles.
Parce qu’ils ne se reconnaissaient pas dans la vision de l’urbanisme défendue en octobre dernier par le forum Toulouse 2030, les militants de 29 associations de riverains ont organisé Toulouse 2031, un événement alternatif sur la place de la Daurade. Pendant deux jours, les samedi 15 et dimanche 16 juin, promeneurs et citoyens avertis ont pu s’informer sur les grands projets engagés par Toulouse Métropole et débattre sur l’avenir de leur cité. « Toulouse 2030 ressemblait surtout à un grand salon de l’immobilier. Tous les lobbies du secteur étaient représentés : promoteurs, banquiers, entreprises du bâtiment et de gestion de l’eau… Nous avons jugé important de porter un regard différent sur la ville, ses problématiques et ses enjeux, ainsi que de formuler des propositions qui ne soit pas centrées sur le business », explique Richard Mébaoudj, l’un des militants du collectif.
Un aéroport, pourquoi faire ? Quel espace public pour les toulousains ? Le droit à un logement décent. Autant de questions et de sujets abordés au travers d’ateliers ou de conférence-débats ouverts à tous. « Cette première édition est un succès. Près de 2000 personnes sont passées sur le site et nous avons pu nous rencontrer entre associations qui militent sur des problématiques parallèles. Pour le moment, nous allons nous réunir pour tirer un bilan de ces deux journées mais l’idée est de continuer dans cette démarche citoyenne et collective », assure Chantal Beer-Demander, l’une des organisatrices bénévole. « Ce n’est pas aux promoteurs de dicter le projet d’urbanisme. C’est aux élus de l’élaborer en concertation avec les citoyens », rappelle Richard Mébaoudj.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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