“Opération anti-migrants” au col du Portillon : Carole Delga et Georges Méric réclament la dissolution de Génération Identitaire
Les élus locaux dénoncent l'”opération anti-migrants” menée ce mardi 19 janvier au col du Portillon par Génération Identitaire. Ils réclament la dissolution du groupe.

Groupuscule d’extrême-droite bien connu pour ses actions spectaculaires, Génération Identitaire (GI) a lancé ce mardi 19 janvier une opération de surveillance de la frontière franco-espagnole qualifiée “d’anti-migrants” au col du Portillon en Haute-Garonne.
Un arrêté préfectoral en question
Il y a deux ans, une opération similaire avait été menée dans les Alpes par le même mouvement. Dans un communiqué, GI justifie son action en se référant à la décision de la préfecture de Haute-Garonne de fermer temporairement le col du portillon, à partir du 6 janvier dernier. Le préfet Etienne Guyot avait en effet relevé une menace terroriste élevée et «des mouvements de migrants qui restent soutenus». Génération Identitaire indique donc se mobiliser à travers des équipes baptisées “Defend Europe” pour sillonner les zones d’infiltration possible près de l’Espagne.
“Coup de force contraire aux valeurs de la République”
Face à cette opération, la réaction des élus locaux ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué commun, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, Joël Aviragnet, député de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne et Eric Azemar, maire de Luchon, demandent au préfet de Haute-Garonne de “mettre fin fermement et sans délai à ce coup de force, contraire aux valeurs de la République”.
Les élus locaux demandent la dissolution de Génération Identitaire
« Depuis ce matin, quelques activistes du groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire se sont installés au Col du Portillon pour ce qu’ils qualifient eux-mêmes « d’opération anti-migrants ». Cette opération, menée en toute illégalité, a seulement pour but de créer le « buzz » médiatique et ainsi permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine”, écrivent les élus.
Ces derniers demandent également à l’Etat de” poursuivre ces individus et cette organisation, comme il l’avait fait suite à une récente opération dans les Alpes”. Et s’adressent enfin au ministère de l’Intérieur afin que ce dernier procède à la dissolution de “ce groupuscule d’extrême-droite violent et dangereux pour notre pays”.