Un vaccin nasal contre la Covid-19 est en cours de développement à Toulouse dans les locaux du laboratoire pharmaceutique GTP Bioways.
Il y a un an, le géant français Sanofi et l’Institut Pasteur annonçaient qu’ils renonçaient tous les deux à développer un vaccin contre le coronavirus. Que ce soit à cause du retard pris dans les recherches ou par manque de résultats probants des essais cliniques.
En revanche, un vaccin contre la Covid-19 est toujours en cours de développent, et la prochaine étape se déroule à Toulouse. Il s’agit d’un vaccin nasal, ou plutôt d’un spray nasal. Il a montré son efficacité “après deux immunisations par voie nasale espacées de 3 semaines, tant en termes de réponse immunitaire que de neutralisation précoce du virus original et de ses variants, bloquant tout risque de contamination par un individu vacciné”, selon l’Inrae, qui a conduit les recherches, citée par France 3.
Tout a commencé en juin 2020. L’équipe de recherche BioMAP d’Inrae-Université de Tours s’est lancée dans la recherche de ce vaccin nasal. Et le 20 janvier dernier, l’Inrae a annoncé la création d’une start-up chargée du développement et de l’exploitation de la solution. Il s’agit de LoValtech, qui doit réaliser les essais cliniques sur l’homme après que son efficacité ait été montrée chez l’animal. Elle détient une licence d’exploitation mondiale du brevet exclusive et va pouvoir récolter des fonds pour assurer les essais.
Et c’est dans une toute nouvelle unité de fabrication de la société GTP Bioways à Toulouse que seront fabriqués les premiers lots cliniques de ce vaccin nasal contre la Covid-19. Probablement d’ici la fin de l’année 2022.
Mais pourquoi donc se lancer dans la fabrication d’un nouveau vaccin alors que d’autres ont prouvé leur efficacité ? C’est justement à cause du mode d’injection par voies nasales, comme l’explique le président du laboratoire toulousain, Alain Sainsot, dans les colonnes de La Dépêche du Midi : « On bouche la porte d’entrée au virus. On sait que la contamination se fait par voie nasale. Quand on instille une réponse immunitaire à cet endroit-là, ça l’empêche d’être invasif. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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