Municipales. Le collectif Archipel Citoyen dresse un premier bilan de sa démarche de tirage au sort et invite les Toulousains à se rassembler, le samedi 14 septembre, pour « poursuivre la dynamique » et travailler sur les principaux enjeux de son futur programme.
Face aux journalistes, lors de la conférence de presse organisée ce vendredi 6 septembre par le mouvement Archipel Citoyen, se côtoient des figures de La France insoumise (LFI), d’Europe écologie les verts (EELV), du Parti socialiste (PS), de Place publique, des militants associatifs, des acteurs culturels et des citoyens, parfois néophytes en politique. Une semaine après son appel du 29 août, le collectif affiche sa diversité à l’heure de dresser le premier bilan de sa démarche de tirage au sort et de détailler les prochaines étapes dans sa constitution d’une liste citoyenne aux municipales de Toulouse.
« Notre appel compte déjà 470 signatures. Sur la plateforme, 1184 votants ont exprimé 7674 soutiens aux différentes personnalités susceptibles d’intégrer la liste définitive. Une centaine de ces candidats potentiels ont été plébiscités et nous avons reçu 15 réponses aux 1000 courriers que nous avions envoyés, au hasard, à des toulousains inscrits sur les listes électorales afin de les inviter à se présenter via notre mouvement. Neuf d’entre eux se sont prononcés favorablement », se félicite Caroline Honvault, l’une des porte-paroles. Un taux de réponse plutôt encourageant pour une telle démarche, aux yeux de ses instigateurs.
Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter quelques nouvelles figures. Entre autres, Odile Maurin, militante sur la question du handicap et de l’accessibilité, fait partie des personnalités plébiscitées. « J’ai été très surprise d’être proposée. Pendant très longtemps, je me suis tenue loin des organismes partisans. Et même si je m’étais juré de ne jamais entrer en politique, je viens de prendre la décision de participer à cette démarche qui répond à la demande de la population d’être associée aux décisions qui la concernent ». Ou Violaine Lombard, une citoyenne toulousaine tirée au sort qui n’avait, jusqu’à ce jour, jamais eu d’engagement politique ni associatif. « Avant de recevoir ce courrier, je ne connaissais pas le mouvement. C’est son caractère innovant qui m’a convaincu. J’espère ainsi pouvoir porter le meilleur pour la ville en conciliant choix économiques, écologiques sociaux et participatifs », témoigne cette ingénieur chef de projet.
Accusé par ses détracteurs de privilégier la démarche de constitution de la liste au détriment de l’élaboration d’un programme concret, le collectif Archipel Citoyen rappelle que son projet s’est élaboré autour de quatre piliers et de valeurs énumérées dans un manifeste. « Nous sommes en train de travailler dessus. Des groupes de réflexion planchent régulièrement et en autonomie sur chacun des enjeux que nous avons définis collectivement. Nous devrions en avoir arrêté les grandes lignes fin octobre. C’est au même moment que nous serons en mesure de présenter une liste définitive », détaille Arnaud Rivière, l’un des porte-paroles d’Archipel Citoyen.
Également mis sous pression par le Parti socialiste et Génération-s sur leur sincérité à vouloir rassembler la gauche, les membres du collectif se disent toujours ouverts à la discussion et rappellent que leur « seul adversaire, c’est Jean-Luc Moudenc ». Enfin, la question de la tête de liste qui incarnera le mouvement face aux électeurs n’est pas encore tranchée. « Un candidat portera la liste, car c’est obligatoire. Mais nous allons nous pencher sur le mode de gouvernance qui régira cette équipe quand elle sera aux responsabilités », précise Arnaud Rivière. En attendant, un rendez-vous est donné aux Toulousains, ce samedi à 16 heures, aux allées de Barcelone, pour s’informer sur le projet et participer à des ateliers et à des débats.
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