Le collectif Archipel Citoyen a dévoilé le processus d’élaboration de sa liste pour les élections municipales qui mêlera tirage au sort, plébiscite et candidatures volontaires. Censée aboutir à une représentativité modèle, la démarche a séduit le parti Europe écologie-les Verts, qui a décidé de s’y inscrire.
Archipel Citoyen, le collectif engagé dans une démarche ouverte et participative en vue des municipales, tenait ce jeudi 21 février son quatrième Grand cercle de réflexion. L’occasion de tester en chair et en os le processus innovant imaginé pour l’élaboration de sa liste. À l’issue de cette simulation, six personnes ont ainsi été propulsées candidats fictifs (pour le moment, du moins) au Capitole.
« C’était une manière ludique d’expliquer le principe et de vérifier qu’il fonctionne. Nous le soumettrons à validation lors du prochain Grand cercle », précise Maxime Le Texier, l’un des quatre porte-parole d’Archipel Citoyen, choisi via une élection sans candidats.
Pour aboutir au système le plus représentatif qui soit, le mouvement mise donc sur un savant dosage entre plébiscite, candidatures volontaires et tirage au sort, chacun générant un tiers de la future liste. « Le plébiscite est une manière de faire se sentir légitimes des personnes qui n’osent peut-être pas se lancer. Ces dernières participeront, avec les volontaires, à une mini-campagne à l’issue de laquelle les 100 personnes les plus soutenues, à base de like, seront soumises au jugement majoritaire », détaille Maxime Le Texier.
Cette méthode, testée lors des précédentes présidentielles par le site laprimaire.org, consiste à émettre un avis, pouvant aller de « à rejeter », à « excellent », sur tous les candidats présentés par groupe de cinq. Le tirage au sort, lui, se fera par quartiers sur la base des listes électorales. Les habitants intéressés seront accompagnés et formés par un comité de suivi.
Convaincu par le projet, le parti Europe écologie-les Verts (EELV) a officiellement annoncé son engagement dans le processus d’Archipel Citoyen. La liste finale sera dévoilée en septembre et s’appuiera sur un programme thématique, qui ne sera pas un « catalogue de solutions toutes faites », mais une sélection des grands enjeux métropolitains.
Quant à la question de l’incarnation de la liste, elle fait l’objet d’un débat interne : « Certains veulent un porte-parolat tournant. D’autres estiment qu’il faudrait des candidats bien identifiés des médias et des citoyens. On peut alors envisager de constituer un groupe de personnes fixe. À plusieurs, elles seraient moins exposées à la pression », conclut Maxime Le Texier.
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