Un président de département, deux sénateurs et un premier Secrétaire fédéral et porte-parole de la campagne électorale… Les poids lourds locaux du Parti socialiste se sont réunis pour lancer, en Haute-Garonne, la campagne présidentielle d’Anne Hidalgo.
Il ne manquait que Carole Delga, invitée sur un plateau de télévision. Mais, malgré cette absence, les ténors du parti socialiste de la Haute-Garonne se sont réunis, ce jeudi 20 janvier, pour lancer officiellement le volet local de la campagne électorale d’Anne Hidalgo, candidate à l’élection présidentielle. Entouré par le président du conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric, et les sénateurs Claude Raynal et Émilienne Poumirol, Sébastien Vincini, le premier secrétaire de la fédération locale et porte-parole de la candidate, s’est exprimé le premier pour présenter les enjeux d’une campagne plutôt mal engagée.
« Nous devons adresser un message au peuple de gauche qui est désemparé face au bal des ego », a d’abord lancé celui qui est également responsable de la mobilisation des territoires au sein de l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo. En effet, malgré des intentions de vote en faveur de sa candidate qui peinent à décoller, celui-ci énumère les raisons d’y croire et rappelle que, lors des élections précédentes, les jeux étaient loin d’être faits à ce moment de la campagne. « François Hollande n’avait pas encore fait son grand discours politique sur la finance, Benoît Hamon n’avait toujours pas été désigné et François Fillon n’était pas encore en difficulté ».
« Le peuple de gauche est désemparé face au bal des ego »
Si le patron de la fédération locale du PS admet attendre encore les résultats de la Primaire populaire, qu’il qualifie de « sondage numérique grandeur nature », il se montre particulièrement confiant sur la question des parrainages. « Nous avons déjà recueilli plus de promesses que les 50 qui peuvent être comptabilisées, au maximum, par département », se félicite-t-il.
Mais au-delà de la situation individuelle de sa candidate, celui-ci regrette surtout la tournure délétère que prend la campagne. Dans le camp de la gauche, mais aussi de manière plus générale.
« Je regrette qu’il n’y ait pas eu de vrai débat et de vraie primaire à gauche. Pour le moment, le débat politique est atone, sclérosé et envahi par les thèmes de l’extrême droite. Avec des interventions souvent caricaturales et brutales. Il est temps d’aborder les vrais sujets : l’urgence démocratique, sociale et climatique », martèle Sébastien Vincini, avant de laisser la parole à ses camarades.
« Le débat politique est atone, sclérosé et envahi par les thèmes de l’extrême droite »
Georges Méric étant chargé de faire le détail des propositions émanant du territoire, Émilienne Poumirol de présenter les mesures en matière de santé et Claude Raynal, d’apporter les détails sur le financement du programme.
Lutte contre les déserts médicaux, sanctuarisation de la retraite à 62 ans, minimum jeunesse pour les moins de 18 ans, impôt sur les successions de plus de 2 millions d’euros… Le programme que va défendre Anne Hidalgo compte 70 propositions. « De gauche et réalistes », précise Claude Raynal. Autant de sujets que les électeurs pourront découvrir lors des ”Forums du projet” qui seront organisés, dans les prochaines semaines, dans tout le département.
Sur les questions plus locales, « Anne Hidalgo a clairement affiché son soutien au projet de LGV Bordeaux -Toulouse ainsi qu’au développement des trains du quotidien », assure Sébastien Vincini.
La candidate a d’ailleurs prévu de venir défendre personnellement ses idées d’ici la fin du mois de mars dans un meeting en Occitanie. Avant, peut-être, de clôturer sa campagne à Toulouse. « C’est une tradition et nous plaidons évidemment pour cela », ajoute le porte-parole.
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