Tête de liste de l’Union des Démocrates et Indépendants, Jean-Christophe Lagarde est venu à Toulouse défendre sa vision de l’Europe. Institutions, stratégie économique et industrielle, écologie et politique sociale, pour le candidat, l’UE est une condition sine qua non.
« La maison Europe est en train de brûler et nous on regarde les ronds-points », lance Jean-Christophe Lagarde, tête de liste de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) pour les élections européennes, en préambule de la conférence de presse qu’il a tenue à Toulouse, vendredi 3 mai. Le président national du mouvement était présent dans la Ville rose aux côtés de Sophie Lamant, colistière et présidente de l’UDI 31, pour présenter les lignes directrices de son projet de réforme de l’Union.
Celui-ci a souhaité alerter les électeurs sur la possible disparition de l’Europe. « C’est l’intérêt de grandes puissances internationales. Pas le nôtre », a-t-il martelé avant de proposer une « Europe de l’indépendance » construite autour de « projets ambitieux et fédérateurs ».
« L’Europe doit se charger des sujets fondamentaux où les États seuls ne sont pas efficaces : le changement climatique, la recherche, le développement industriel ou la politique agricole. Nous ne réglerons aucun problème national si nous laissons l’Union européenne disparaître. C’est une condition absolue pour échapper à la pauvreté », explique le candidat qui préconise, entre autres, la suppression des contributions nationales au budget européen.
« C’est un mécanisme qui attise les égoïsmes nationaux et qu’il faut remplacer par des contributions extérieures. Nous devons instaurer une taxe sur les transactions financières ainsi que sur les produits importés de pays extraeuropéens ne respectant pas les mêmes normes que nous ou un droit de timbre appliqué aux touristes étrangers », détaille-t-il.
Le candidat centriste souhaite également imposer aux GAFA de rétribuer les citoyens dont ils vendent les données personnelles et instaurer « un Livret E, dont l’épargne financerait le verdissement du continent ». Soucieux de « proposer aux électeurs une Europe sociale et équitable qui avance sans signer un chèque en blanc à Emmanuel Macron », Jean-Christophe Lagarde veut s’attaquer à la situation des travailleurs détachés.
« Une forme de déloyauté fiscale et de dumping social inacceptable », selon lui. Enfin, sur le plan institutionnel, le candidat suggère que le président de la Commission européenne soit désigné par les députés européens ainsi que la fin de l’unanimité systématique. « Il vaut mieux progresser à 4 que de stagner à 27 », conclut-il.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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