Ce samedi 30 septembre, la CGT du Service départemental d’incendie et de secours des Pyrénées-Orientales (SDIS 66) a relayé des images surprenantes des urgences saturées à l’hôpital de Perpignan. Les syndicats sont à bout.
Les images ont affolé la toile. Sur les réseaux sociaux, la CGT SDIS 66 a partagé ce samedi 30 septembre une vidéo sur laquelle nous pouvons observer une longue file d’attente avec des brancards et des ambulances faisant face à des urgences saturées à l’hôpital de Perpignan. Les secours semblent désemparés et sans solution pour apporter les soins nécessaires.
Par ce partage sur les réseaux sociaux, le syndicat souhaite ainsi alerter sur la dégradation de l’accueil du service des urgences de l’hôpital de Perpignan. La vidéo a également été relayée par la CGT de l’établissement de santé. Cette dernière explique : « Nous dénonçons depuis des années le manque de moyens des urgences, les conditions d’accueil des patients, les conditions de travail des pompiers et du SAMU… Combien de temps tout ça va encore durer ? » Le syndicat demande alors à l’ARS de prendre « ses responsabilités ».
Quelques jours après l’incident, l’Agence régionale de santé d’Occitanie a souhaité « réaffirmer son soutien » au service des urgences de l’hôpital de Perpignan. Mais alors que s’est-il passé ? Selon l’organisme, « Les images filmées samedi dernier entre 13h et 15h ne sauraient être le reflet de la prise en charge habituelle dans ce service des urgences. » L’ARS explique alors : « Un pic d’activité exceptionnel a été marqué par un important afflux de patients avec une trentaine d’ambulances accueillies sur cette période, en plus des personnes arrivées par leurs propres moyens. Cette forte activité a mis ponctuellement en difficulté les équipes soignantes, qui se sont réorganisées et renforcées pour assurer les prises en charge en fonction des situations d’urgence de chaque patient. »
Alors que la CGT de l’hôpital de Perpignan demande des comptes à l’ARS Occitanie, cette dernière se défend : « Entre 2019 et 2022, les dotations budgétaires octroyées par l’ARS ont connu une augmentation importante tant pour le financement du SAMU 66 (+1M€) que pour les moyens d’intervention Services d’urgences/SMUR 66 (+4,6M€). » L’organisme de santé insiste en précisant que « la dotation populationnelle allouée au Centre hospitalier de Perpignan a augmenté de 5% dans le cadre de la réforme du financement des services d’urgences. »
Le bras de fer se poursuit donc entre les syndicats et l’ARS. En attendant, l’événement a fait le tour des réseaux sociaux. Même l’acteur français, Pierre Niney, a relayé la vidéo. Sur son partage, il a ainsi écrit : « Un lit pour chaque urgence. Un enseignant pour chaque classe. Un budget pour chaque caserne. Des salaires justes pour tous ! »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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