Le maire de Perpignan n’a pas été convié à une réunion sur l’arrivée de Primark près de sa commune dans les Pyrénées-Orientales. Or, elle fait partie de la zone de chalandise visée par le géant du prêt-à-porter irlandais.
L’enseigne irlandaise de prêt-à-porter Primark envisage l’ouverture d’un magasin dans les Pyrénées-Orientales. L’autorisation pour un tel projet sera abordée ce jeudi 22 février au cours d’une réunion de la Commission départementale d’aménagement commerciale (CDAC) sur le projet d’extension de la zone commerciale Salanca de Claira.
Cependant, la composition de cette commission, présidée par le préfet du département, provoque des crispations. « Aucun représentant de la ville de Perpignan, ni même de la Communauté urbaine, n’a été invité à se prononcer sur l’opportunité de ce nouveau projet d’agrandissement de zone commerciale », déplore le maire de Perpignan Louis Aliot (RN), dans un communiqué ce mercredi 21 février.
« Compte tenu de la localisation de ce projet, la ville de Perpignan ne participera pas de droit à cette CDAC. Elle aurait pu, néanmoins, être invitée à la table des réflexions en qualité de représentant des élus communaux et intercommunaux compris dans le secteur de chalandise de la zone Saaenca », écrit l’élu.
Des représentants de Terrerach, Théza, Fontrabiouse et du Haut Vallespir ont été préférés, « alors même que le secteur de chalandise se situe essentiellement dans l’agglomération perpignanaise », regrette Louis Alios. « Il est clair que compte tenu de la nature et de la localisation du projet, la composition de la CDAC qui vient d’être arrêtée manque autant de cohérence que de représentativité. »
Le maire de Perpignan souligne que la question centrale n’est pas l’arrivée de Primark en soi, mais plutôt l’opportunité de son emplacement : « Je serais toujours au premier rang de ceux qui se félicitent d’accueillir les investisseurs indispensables à la vie de notre économie. Le seul véritable sujet est celui de l’opportunité du lieu d’implantation de cette enseigne à fort potentiel d’attractivité, dans un département marqué par la multiplication des zones commerciales dont toutes ne fonctionnent pas et où leur impact négatif sur l’attractivité des centre-ville est en revanche certain. »
Il préconise une stratégie de développement économique qui favorise l’implantation des grandes enseignes en cœur de ville, citant Toulouse, Brest et Strasbourg.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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