Les organisateurs du festival Déferlantes avaient annoncé le déménagement de l’événement vers Perpignan. Mais des artistes refusent de se produire dans une ville tenue par le Rassemblement national.
Où se déroulera la prochaine édition du festival Déferlantes prévu du 6 au 9 juillet ? L’événement n’aura finalement pas lieu à Perpignan. Les groupes Indochine et Louise Attaque ont publiquement conditionné leur venue à un déménagement dans une autre ville que celle dirigée par Louis Aliot, le vice-président du Rassemblement national. Cela pousse les organisateurs à renoncer à s’installer dans la préfecture des Pyrénées-Orientales.
« Vous avez été nombreux à vous exprimer et nous avons entendu vos différentes réactions. (…) D’autre part, plusieurs artistes programmés pour la prochaine édition se sont positionnés et ils ont annoncé l’annulation de leur venue si le festival se tenait à Perpignan. Comme vous le savez, sans artiste, pas de festival ! », écrivent les organisateurs dans un communiqué publié mardi 10 janvier.
« Nous prenons en considération l’ensemble de ces réactions. Nous sommes donc contraints de renoncer à cette implantation et nous nous mettons dès à présent en quête d’un nouveau lieu pour que le festival puisse se tenir dans les Pyrénées-Orientales aux dates prévues. »
Les organisateurs du festival Déferlantes étaient sous pression depuis l’annonce du déménagement vers Perpignan. Le changement d’adresse a provoqué une insatisfaction chez certains artistes invités. Le groupe Indochine est le premier à s’être manifesté publiquement. Au lendemain de l’annonce, il a écrit sur Twitter : « Nous demandons expressément à la direction des Déferlantes de déplacer ce festival dans un autre lieu, faute de quoi nous annulerons notre venue. »
Ce mardi 10 janvier, le groupe Louise Attaque a également pris position à travers une publication sur Instagram : « Ne souhaitant cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération du festival par la mairie, nous demandons aussi à la direction [du festival] de faire tout son possible afin de trouver un autre lieu. »
De son côté, le conseil régional d’Occitanie envisageait de réduire les subventions accordées au festival Déferlantes, selon L’Indépendant. La collectivité présidée par Carole Delga (PS) n’a pas apprécié d’être mise devant « le fait accompli ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires