La pression monte sur les organisateurs du festival Déferlantes. Le rendez-vous culturel déménage à Perpignan, une ville dirigée par un maire du Rassemblement national.
Le conseil régional d’Occitanie envisage de réduire les subventions accordées au festival Déferlantes. Selon le quotidien L’Indépendant, cela fait suite à l’annonce du déménagement de l’événement vers Perpignan, une ville dirigée depuis 2020 par Louis Aliot, le vice-président du Rassemblement national.
La collectivité présidée par Carole Delga (PS) n’a pas apprécié d’être mise devant « le fait accompli ». Le lien de confiance est mis à mal. Une réunion doit se tenir entre la Région et le Département des Pyrénées-Orientales cette semaine avant des annonces probablement communes.
L’annonce, le 6 janvier, du déménagement du festival Déferlantes vers la ville de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, a du mal à passer. Le nouveau lieu se trouve à deux pas de Céret, où s’est déroulée la dernière édition du rendez-vous culturel.
Le changement d’adresse a provoqué de l’insatisfaction chez certains artistes invités. Premier à dégainer, le groupe Indochine a écrit sur Twitter le 7 janvier : « Nous demandons expressément à la direction des Déferlantes de déplacer ce festival dans un autre lieu, faute de quoi nous annulerons notre venue. »
🔺Festival Tour 2023 / Info Les Déferlantes pic.twitter.com/aN5gH7XH2N
— Indochine (@indochinetwitt) January 7, 2023
Dans un communiqué, les organisateurs du festival prennent « acte de la position du groupe Indochine de conditionner, pour des questions politiques, leur venue aux Déferlantes ». Aussi, ils assurent qu’ils ne souhaitaient pas quitter le parc du château d’Aubiry. « La lourde décision de se résigner à quitter ce site a été prise à contrecœur et dans l’urgence, car depuis plusieurs mois, le maire ne répondait pas à nos sollicitations de rendez-vous, pourtant nécessaires au travail pour améliorer les conditions d’accueil des festivaliers. »
« C’est profondément sectaire et irrespectueux pour les milliers de leurs fans qui probablement sont des électeurs aussi du Rassemblement national », a réagi Jordan Bardella, le président du RN, lundi 9 janvier sur BFMTV.
💬 "C'est une attitude discriminatoire et honteuse"
— BFMTV (@BFMTV) January 9, 2023
Jordan Bardella (@J_Bardella) réagit au refus d'Indochine de jouer à Perpignan, ville dirigée par le RN pic.twitter.com/shux68C4Vb
Mardi 10 janvier, c’est au tour du groupe Louise Attaque de prendre position à travers une publication sur Instagram : « Ne souhaitant cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération du festival par la mairie, nous demandons aussi à la direction [du festival] de faire tout son possible afin de trouver un autre lieu. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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