Fanny Snl, une influenceuse de Montpellier, a été rappelée à l’ordre pour ne pas avoir indiqué le caractère publicitaire de certaines de ses publications.
Une mauvaise publicité. Fanny Snl, une influenceuse de Montpellier, s’est faite épingler par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. La DGCCRF lui a demandé, ce jeudi 10 août, de « cesser des pratiques commerciales trompeuses sur la chaîne Youtube Fanny SNL, et les réseaux sociaux Instagram et TikTok fanny.snl ».
Fanny Snl est une étudiante en master de droit à Montpellier et une influenceuse suivie par plus de 70 000 abonnés sur Instagram et 340 000 sur Youtube. Depuis plus de six ans, elle partage son quotidien, ses coups de cœur et ses conseils avec sa communauté sur internet.
Selon la DGCCRF, Fanny Snl n’aurait pas indiqué clairement à sa communauté que certaines de ses publications étaient rémunérées par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services.
Près d’une trentaine de vidéos Youtube étaient concernées par ces manquements. Pour quinze d’entre elles, il lui est reproché que la mention “sponsorisé” n’apparaisse qu’après avoir cliqué sur “afficher plus”. L’information n’était donc pas directement visible. Dix vidéos proposaient des codes promos sans préciser qu’ils étaient liés à un partenariat. Enfin, trois vidéos affirmaient être “non sponsorisées” alors qu’elles faisaient la promotion de produits reçus gratuitement.
L’influenceuse doit donc mettre ses publications en conformité avec la loi et afficher cette sanction au début de ses trois prochaines vidéos.
Dix jours avant l’annonce de la DGCCRF, l’influenceuse a publié une vidéo d’une trentaine de minutes sur sa chaîne Youtube pour expliquer à sa communauté ce qui lui est reproché et s’excuser. Elle assure « avoir toujours essayé d’être la plus honnête et la plus transparente ».
« Ce n’est que depuis une loi du 9 juin 2023 que nos obligations, en tant que créateurs de contenus, ont été explicitées. Depuis la date de promulgation de cette nouvelle loi, je me suis mise en conformité avec ces dispositions. J’ai signalé oralement quand il s’agissait d’une vidéo rémunérée, quand un produit m’avait été offert », explique Fanny Snl. Elle pointe le fait d’être sanctionnée pour des vidéos antérieures à cette loi.
« J’ai toujours mentionné à l’écrit (dans la description des vidéos, ndlr) quand je recevais une contrepartie financière en échange d’une vidéo. Je ne le mentionnais pas correctement, puisque c’était trop bas dans la description, mais la mention était toujours là », insiste l’influenceuse. Mais elle précise que « pour moi, une vidéo sponsorisée était une vidéo pour laquelle je recevais une contrepartie financière ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires