En soutien à un collègue incarcéré à Marseille, les policiers de l’Hérault ont décidé de limiter leurs interventions au strict minimum.
Le syndicat SGP-FO Police 34 appelle les policiers de l’Hérault à réduire leurs interventions au strict minimum. Cela fait le placement en détention provisoire d’un de leurs collègues à Marseille, soupçonné de violences en réunion lors des émeutes urbaines du début du mois.
« Ce n’est plus possible d’assister à l’incarcération de nos collègues comme des sous-hommes. La présomption d’innocence est valable pour tous, n’en déplaise à Mr le président de la République », écrit le syndicat SGP-FO Police 34, qui a relayé l’appel national au service minimum lancé par l’unité SGP-FO Police. « Pour tout autre citoyen français (pédophile, trafiquants de drogue, auteurs de violences aggravées), la détention doit rester l’exception dès lors que des garanties de représentations sont réunies, le risque de réitération écarté, mais pas pour un policier ? »
Le policier en question fait partie des quatre membres de la brigade anti-criminalité (BAC) de Marseille mis en examen pour “violences volontaires aggravées” contre un jeune homme de 21 ans, grièvement blessé lors des violences urbaines qui ont éclaté dans la nuit du 1er au 2 juillet. Le jeune homme, qui a été plongé dans le coma, accuse les policiers de l’avoir frappé et tiré dessus avec un flash-ball sans raison. Le policier conteste son placement en détention provisoire. Son appel sera examiné le 3 août.
En attendant, les policiers de l’Hérault ont décidé de n’intervenir que dans les cas d’urgence, en invoquant le code 562, qui leur permet de se mettre “en pause”. Ils n’interviendront pas pour du contrôle routier par exemple, mais restent mobilisés en cas de besoin. Pour rappel, les policiers n’ont pas le droit de se mettre en grève.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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