La Mairie de Toulouse vient de lancer son “Code de la rue”. Cet outil pédagogique, qui vise à « apaiser les rues et réduire les risques d’accident », sera distribué à tous les habitants de Toulouse.
Vous avez peut-être déjà reçu, chez vous, ce livret à la couverture bleue. La Mairie de Toulouse distribue depuis ce mardi 30 avril son “Code de la rue” dans les 300 000 boîtes aux lettres de la commune. L’objectif de celui-ci : « Apaiser les rues dans un contexte de dynamisme démographique considérable », déclare Jean-Luc Moudenc, le maire de la Ville rose et président de Toulouse Métropole. Mais alors que contient ce “Code de la rue” ? « Nous y retrouvons les règles du Code de la route actualisées, mais aussi des règles de bon sens avec le souci de penser aux plus vulnérables avant tout, c’est-à-dire les plus âgés, les plus petits et les personnes à mobilité réduite. Cela concerne une forte proportion des Toulousains », souligne l’élu.
Dans le détail, ce livret de 28 pages présente les règles spécifiques à chaque mode de déplacement et reprend les règles et fonctionnement des différentes zones, notamment les aires piétonnes et les abords des écoles. En revanche, ce “Code de la rue” ne contient aucune nouvelle règle. « C’est un outil pédagogique », appuie Jean-Luc Moudenc. Celui-ci s’accompagnera d’une campagne de communication, de prévention et de médiation, avec des ambassadeurs du “Code de la rue” déployés aux points de friction à Toulouse. « De petites vidéos pédagogiques seront diffusées. Nous allons également lancer une campagne d’affichage pour qu’un maximum de Toulousains soient informés de l’existence de ce “Code de la rue” », annonce le maire.
D’après l’élu, ce “Code de la rue” était « très attendu des Toulousains ». Il faut dire que, comme le précise l’édile, c’était un des engagements de sa campagne de 2020, à l’instar du passage de la ville à 30 kilomètres par heure au 1er janvier dernier. « À l’heure où nous parlons, ces deux engagements sont réalisés », se félicite le maire. Et si la Ville a eu l’idée de ce “Code de la rue”, c’est face à un double constat. « La plupart des habitants de Toulouse ont passé leur Code de la route à une époque où les règles n’étaient pas les mêmes et où la diversité des modes de déplacement était moindre. Dans le même temps, les jeunes passent leur permis plus tard. C’est tout cela qui nous a poussé à mettre en place un Code de la rue », informe Jean-Luc Moudenc.
Mais avant, la Municipalité a réalisé « un travail de fond ». « En 2023, nous avons conduit une très vaste consultation citoyenne, avec les maires de quartiers et les services techniques, auprès des Toulousains. Nous avons reçu plus de 1 000 contributions », indique le maire. Des associations ont également pris part à cette consultation, comme 60 Millions de Piétons 31 qui, dans un communiqué, se réjouit d’avoir été « entendue sur plusieurs sujets importants ». Toutefois, elle estime que « des points noirs subsistent ». L’association regrette notamment « l’absence d’aires piétonnes exclusivement réservées aux piétons pendant des plages horaires ». La Mairie a effectivement préféré lancer un aménagement expérimental rue Alsace-Lorraine pour limiter les conflits entre vélos, piétons et voitures.
60 Millions de Piétons 31 demande par ailleurs davantage de fermeté. « Une politique suivie et cohérente de fermeté et de verbalisations des inévitables contrevenants par la Mairie de Toulouse permettrait à la presque totalité des Toulousaines et des Toulousains de vivre leurs mobilités dans l’espace public dans la courtoisie et même dans une plus grande bienveillance… si cette politique volontariste était enfin mise en place par la Mairie de Toulouse », déplore l’association. Jean-Luc Moudenc ne veut effectivement pas « mettre en œuvre une vague de répression sur la voie publique avec une verbalisation à tout va ». « Il faut avant tout éveiller les consciences, faire appel au sens commun, au sens des responsabilités et à l’altruisme de chacun », juge-t-il.
La police municipale veillera toutefois au grain. « Nous pensons que la seule réponse pédagogique ne suffit pas. De la même manière que nous ne croyons pas que la seule réponse de la police municipale suffise. Nous essayons de conjuguer les deux approches pour prendre le problème par les deux bouts. Et nous espérons qu’en procédant ainsi, nous obtiendrons de meilleurs résultats », souhaite l’élu. Emilion Esnault, adjoint au maire en charge de la sécurité, tient à ajouter : « En ce qui concerne les accidents mortels (impliquant un piéton ou un cycliste, NDLR), leur nombre a été divisé par deux en dix ans. Nous sommes passés d’une vingtaine à moins de dix sur ces dernières années. Ce qui signifie que les aménagements qui ont été réalisés, ont participé à améliorer la sécurité dans l’espace public ».
Commentaires
COURET le 06/10/2024 à 20:34
Il faudrait mettre ce code de la rue sur le site internet de la ville de Toulouse pour tous les habitants de la Haute-Garonne qui se rendent à Toulouse plus où moins souvent