Détruite en 2019, la résidence des Castalides, située dans le quartier Mirail Université à Toulouse, était devenue un véritable point noir. Elle laisse aujourd’hui place à un espace vert et d’ici quelques années, à de nouveaux logements.
Cela fait presque cinq ans jour pour jour que la démolition de la “Résidence Les Castalides” a été lancée. Située au 71 avenue Aristide Maillol, dans le quartier Mirail Université à Toulouse, cette ancienne résidence étudiante était, au fil des années, devenue un véritable point noir. « La copropriété avait mal tourné. Elle avait été prise en main par beaucoup de marchands de sommeil et squattée », déplorait Jean-Luc Moudenc, le maire de la Ville rose, en mars dernier, lors d’une conférence de presse. En 2006, la Mairie de Toulouse avait alors pris la décision de déclencher une procédure d’acquisition par préemption des logements de la résidence des Castalides. Ces derniers, de type T1, étaient au nombre de 399.
« Vous imaginez bien que cette préemption a pris un certain temps. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2017 que l’acquisition a pu se terminer. Il a donc fallu plus de 11 ans pour racheter tous les logements », soulignait Jean-Luc Moudenc. L’acquisition terminée et les derniers occupants de la résidence ayant quitté les lieux en 2013, une longue phase de désamiantage a été menée avant de laisser place à la démolition de la copropriété. Celle-ci « était très attendue par les riverains et les habitants du quartier », estimait alors l’élu dans un communiqué. « Il était nécessaire de la démolir », appuie Gaëtan Cognard, maire du quartier Mirail Université, qui voulait redonner une toute nouvelle image à ce point noir du quartier.
Laissé en jachère durant plusieurs années, le terrain où se tenait la résidence étudiante s’est transformée en une grande place où la nature est privilégiée. « 25 000 m2 d’espaces verts ont été rendus », se réjouit Gaëtan Cognard. Un petit poumon vert supplémentaire pour le quartier qui rejoint le château de la Reynerie et son parc. « Cet espace vert est un des éléments du grand parc Margelle », informe le maire de quartier. Et pour que les habitants en profitent au mieux, des agrès sportifs, du mobilier urbain, des brumisateurs et des fontaines ont été installés, mais également des jeux pour enfants imaginés « avec les parents d’élèves de l’école Léonce Bourliaguet » située juste à côté, précise l’élu.
S’ajoute à cela un nouvel aménagement des espaces publics, réalisé pour désenclaver le secteur. En clair, les entrées et sorties du quartier et l’accès au Château, au Parc du Mirail et à l’entrée Ouest de l’Université Jean Jaurès ont été facilitées grâce à l’ouverture d’une voie sur l’avenue Bazerque et à la création d’un tout nouveau rond-point. De même, l’allée près de l’école Léonce Bourliaguet a été entièrement refaite. Un parking perméable (dont le revêtement permet l’infiltration des eaux de pluie dans le sol) a également été aménagé. En clair, l’avenue Aristide Maillol n’arbore plus du tout le même visage qu’au temps des Castalides. Et la transformation de ce quartier n’est pas encore terminée. En effet, de nouveaux logements vont y voir le jour d’ici quelques années.
Dans le détail, 70 logements seront construits. « Ils seront en accession sociale à la propriété, dont 18 en Prêt social location-accession (PSLA) », annonce Gaëtan Cognard avant d’ajouter : « Ce seront des logements destinés aux familles ou aux séniors. Cela n’aura rien à voir avec la résidence des Castalides ». Le permis de construire devrait être déposé d’ici la fin de l’année. « Le promoteur a été identifié. Il nous reste à désigner l’architecte », détaille le maire de quartier. Si tout se passe bien, la construction des logements devraient débuter au premier trimestre 2025. « La livraison est prévue à horizon 2027 », annonçait Jean-Luc Moudenc. Au total, ce projet de transformation des Castalides aura coûté 14,3 millions d’euros à la Ville.
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