Le projet “Grand Matabiau, quai d’Oc” à Toulouse prévoit de transformer le quartier de la gare avec notamment un pôle d’échanges multimodal. L’Autorité environnementale s’est penchée sur l’actualisation de l’étude d’impact pour la phase 2 du projet, qui concerne le secteur Marengo.
Le 23 novembre 2023, l’Autorité environnementale (Ae) s’est réunie pour évoquer le périmètre de l’actualisation de l’étude d’impact de l’opération d’aménagement Grand Matabiau à Toulouse. Ce projet d’envergure, baptisé “Grand Matabiau, quai d’Oc”, vise à transformer 135 hectares du quartier de la gare avec la construction de bureaux, de logements, de commerces et d’un pôle d’échanges multimodal.
Ce pôle sera composé d’une halle des transports, d’une vélostation (1 600 m² et 1 000 places) et d’un programme tertiaire de 6 000 m² à destination des services de la Région Occitanie.
Le projet “Grand Matabiau, quai d’Oc”, lancé en 2018, s’articule en trois phases. La première est en route et concerne principalement la rénovation d’espaces publics, de l’enveloppe et des étages supérieurs du bâtiment de la gare, et la tour Occitanie. La phase 2 porte essentiellement sur le secteur Marengo pour déployer l’essentiel du dispositif multimodal sur les fonciers libérés par la SNCF. C’est pour cette phase, et plus précisément pour le pôle d’échange multimodal, que l’Autorité environnementale s’est réunie.
En effet, le maître d’ouvrage doit actualiser son étude d’impact avant de déposer la demande d’autorisation environnementale concernant l’ensemble immobilier du pôle. Mais les modalités de ces modifications restent floues, puisque le projet a évolué depuis la réalisation de l’étude d’impact initiale en 2017.
« L’actualisation portera sur cette opération (la construction du pôle, ndlr), les enjeux plus particulièrement associés à celle-ci, et ses incidences à son échelle, tout en appréciant ses conséquences à l’échelle du projet d’ensemble (“Grand Matabiau, quai d’Oc”, ndlr) », indique notamment l’Autorité environnementale. « Selon les enjeux, l’analyse peut n’avoir de sens que dans un périmètre plus vaste, jusqu’à l’échelle du projet d’ensemble. C’est le cas notamment de l’énergie, des réseaux d’eau (assainissement et eaux pluviales), des flux de circulation routière et active et des transports en commun (ferroviaires et routiers). »
Elle note également que « cette actualisation est attendue sur la phase exploitation, mais aussi plus particulièrement sur la phase de travaux. Les rapporteurs ont été informés par oral lors de leur visite que le maître d’ouvrage renonçait au fret fluvial par manque de bateliers, au bénéfice du fret routier. L’étude d’impact initiale comptait sur cette possibilité pour réduire les incidences du transport de matériaux pendant le chantier. L’actualisation devra en tenir compte. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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Commentaires
Fabrice Demarty le 10/02/2025 à 20:58
Toulouse n'a et jamais eu de grands projets architecturaux, pour la quatrième ville de France, voir très certainement la troisième dans quelques années, il est impensable le retard pris sur certaines métropoles françaises, de la brique rouge, toujours de la brique rouge....