Pour Carole Delga et Georges Méric, la déroute de la coalition Ensemble aux élections législatives est un « avertissement » envoyé au président de la République ainsi que la marque d’une volonté de « rupture » avec le « en même temps » et la « politique brutale » d’Emmanuel Macron. Réactions.
« Après le recul historique de 2017, la gauche redevient une force politique de premier plan dans notre département, face au parti présidentiel, pour représenter notre territoire au parlement », se réjouit le président du Conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric après l’annonce des résultats du second tour des élections législatives. En effet, la Nouvelle Union Populaire écologique et sociale (Nupes), portée Jean-Luc Mélenchon (LFI), est arrivée en tête dans le département avec six candidats élus dans les 1re, 2e, 4e, 7e, 8e et 9e circonscriptions contre quatre candidats du parti présidentiel “Ensemble” dans les 3e, 5e, 6e et 10e circonscriptions.
« Les résultats de ces élections, c’est avant tout la victoire des valeurs de justice sociale, de solidarité et d’écologie. Une grande partie des français a exprimé son souhait de rompre avec la pseudo-mondialisation heureuse, la chimère du ruissellement et l’impasse du néolibéralisme mondialisé, présenté comme l’unique alternative porteuse de développement et de progrès, mais qui a déjà montré ses limites. Nous le savons, ce système détruit la planète, appauvrit les plus pauvres, enrichit les plus riches », poursuit Georges Méric, avant d’ajouter qu’il se tiendra « aux côtés de nos députés » pour « porter à l’Assemblée la voix des territoires et de nos concitoyens, pour défendre nos services publics, pour accélérer la transition écologique et pour remettre l’humain au cœur de notre projet ».
De son côté, la présidente de la Région Occitanie Carole Delga souligne le caractère « historique » de ces élections législatives, notamment « par son abstention massive, par le score de l’extrême droite et parce que le nombre de députés du Président de la République vient d’être divisé par deux ». « Ce soir c’est l’échec et la fin du en même temps. Ce résultat acte, dès le début de ce quinquennat, la très forte opposition qui existe dans le pays au programme injuste proposé par le Président de la République. Cette faible majorité est le résultat de la colère et du désespoir grandissant de nos concitoyens. Elle doit être un avertissement pour toutes celles et tous ceux qui exercent des responsabilités électives », rappelle-t-elle.
La présidente de Région ajoute qu’il est « urgent de proposer une alternative crédible » à la politique du gouvernement en travaillant avec « sérieux, crédibilité, cohérence et sincérité, à l’union de la gauche pour un projet de société répondant aux injustices sociales, au défi climatique et à la crise démocratique ».
Les deux élus déplorent la forte montée du Rassemblement national, qui obtient un nombre de députés historique, en Occitanie (16 sièges), comme partout en France (89 sièges). « Ce score sans précédent est la conséquence de la politique brutale menée par Emmanuel Macron, qui a plongé nombre de nos concitoyens dans la désespérance », explique Georges Méric. Un sentiment partagé par Carole Delga, qui déclare que « Le manque de clarté des responsables politiques de tout bord sur le front républicain a fait le lit de l’extrême droite. C’est une faute politique majeure. De même que la personnalisation de l’élection législative, au détriment des idées de progrès social, a conduit à un vote d’opposition au bénéfice du RN. Nous devons entendre ce résultat et apporter des solutions claires, concrètes et adaptées aux difficultés de tous les Français, dans tous les territoires ».
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