Vice-président du Conseil régional d’Occitanie en charge de l’agriculture, président de la communauté de communes du Grand Figeac, Vincent Labarthe est arrivé à la politique sur un coup de tête. Agriculteur de métier, une profession qu’il exerce toujours, l’élu socialiste entend défendre les territoires ruraux et le monde agricole.
Quand Vincent Labarthe n’est pas au Conseil régional, c’est pour s’occuper de ses 180 vaches laitières. À 47 ans, le président de la communauté de communes du grand Figeac, ancien maire du village lotois de Sainte-Colombe et vice-président de Région chargé de l’agriculture, est aussi éleveur. Une casquette qu’il porte depuis ses 19 ans et précise d’emblée vouloir conserver. Fils d’agriculteurs « qui avaient en horreur la politique », Vincent Labarthe est devenu maire sans étiquette de Sainte-Colombe en 1995… suite à un pari. « Avec des copains, on avait lancé le défi de faire entrer des jeunes au conseil municipal. On a monté une liste et l’on a décidé que celui qui aurait le plus de voix représenterait le groupe. J’ai été élu et pris par le virus de la politique », relate Vincent Labarthe. Progressivement, l’agriculteur gravit les échelons et devient successivement président de la communauté de commune Causse-Segala-Limargue, puis vice-président de celle du Grand-Figeac avant d’en prendre la tête, après le départ de Martin Malvy.
Ces étapes, Vincent Labarthe les a longtemps franchies sans appartenir à un parti. « J’ai pris ma carte au PS assez tardivement, en 2007 », note l’élu. S’il s’affirme de gauche, ce dernier fait partie de ceux qui, au Parti socialiste, jugent avec clémence le quinquennat de François Hollande. « Il faut voir l’état dans lequel il a récupéré le pays. Il n’a pas eu le temps de montrer les effets de sa politique. S’il avait eu un septennat, les choses auraient été différentes », constate-t-il. Une indulgence dont il ne fait pas preuve lorsqu’il s’agit de parler d’Emmanuel Macron et des États généraux de l’alimentation. La vaste concertation lancée en 2017 pour réfléchir au modèle agricole français est jugée avec sévérité : « Macron ne croit pas au potentiel de l’agriculture. Ces États généraux ne sont qu’une opération de communication », commente-t-il amer, avant d’évoquer son idée. « Il faudrait créer un outil de régulation étatique pour remettre de la marge sur les produits agricoles ». Un moyen, selon lui, d’enrayer la mauvaise santé de certaines filières comme le porc où les marges sont trop faibles pour assurer la survie des éleveurs.
Vanessa Vertus
La rédaction
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