Même si la démarche rappelle celle du parti présidentiel, qui devrait le soutenir, Vincent Terrail-Novès, nouveau candidat pour les régionales en Occitanie, clame son indépendance.
Après Aurélien Pradié (LR) ce week-end, un nouveau candidat à la présidence de la Région Occitanie s’est officiellement déclaré ce lundi 8 mars. Il s’agit de Vincent-Terrail Novès, maire de Balma, vice-président de Toulouse Métropole et également conseiller régional depuis 2010. Cette annonce n’est pas une surprise, l’élu laissait entendre depuis plusieurs semaines qu’il songeait très sérieusement à se lancer. En revanche, plus surprenante est l’absence de toute étiquette politique pour accompagner sa déclaration. Si l’officialisation du soutien de La République en Marche et d’autres partis membres de la majorité présidentielle ne devraient, toutefois, pas tarder, Vincent Terrail-Novès tenait absolument à se présenter aujourd’hui en candidat libre et indépendant.
« J’ai quitté LR en 2017 car je ne me reconnaissais pas dans la politique politicienne et que je n’ai pas d’ambition nationale. Je veux être un élu de terrain, du quotidien. Et pour cela, il n’y a pas besoin d’étiquette », rappelle-t-il. Sa candidature se veut donc au delà des « combines », « des officines », des « calculs électoraux en vue des présidentielles » et des « postures des partis qui souhaitent l’échec des gens en fonction pour mieux prendre leur place ».
Une critique qu’il adresse également à Carole Delga, la présidente socialiste actuelle de la Région. « Un certain nombre de projets majeurs et essentiels, comme la LGV ou l’autoroute Toulouse-Castres sont bloqués à cause de l’idéologie et des alliances passées avec d’autres partis. De même sur les transports, la présidente est enfermée dans un carcan politique », poursuit le candidat.
Pas de dogme, des services publics plus efficaces et moins coûteux, une optimisation de l’administration, un appel aux personnes issues de la gauche raisonnée, comme de la droite modérée, pour une large union progressiste qui promeut la liberté d’entreprendre… Si elle n’en a pas encore la couleur, la démarche de Vincent Terrail-Novès ressemble en tout point à celle d’Emmanuel Macron en 2017, comme le confirme l’intéressé. « Mais quoi qu’il arrive, je ne serai pas le candidat des partis qui me soutiendront. Je suis le seul à être indépendant parmi ceux qui se sont lancés et je compte le rester. »
Pour nourrir sa réflexion, celui qui exerce encore en tant que kinésithérapeute assure avoir échangé avec de nombreux maires et élus dans chaque département de la région Occitanie. Un « réseau de terrain efficace », sur lequel il s’appuiera pour co-écrire son projet, actuellement à l’étude. Dans les grandes lignes, Vincent Terrail-Novès entend mettre l’accent en priorité sur l’économie et l’emploi. Des sujets sur lesquels « la Région est en échec à l’heure actuelle », selon lui. Parmi les pistes de réflexion, le nouveau candidat évoque par exemple « un plan de développement du tourisme afin que ce secteur irrigue enfin l’ensemble de la région » ainsi qu’un « plan d’urgence pour la sous-traitance dans l’aéronautique ».
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