Des opposants au projet de l’A69 se sont installés dans les derniers chênes qui doivent être abattus sur le chantier. Ils sont soutenus par le militant écologiste Thomas Brail, qui dénonce un projet destructeur pour l’environnement.
Une nouvelle action de protestation contre le projet autoroutier Castres-Toulouse a lieu ce lundi 30 octobre. Des opposants au projet sont une nouvelle fois montés dans des arbres pour s’y opposer. Ils sont installés dans les derniers chênes qui doivent être rasés sur la commune de Lacroisille pour laisser place à la future voie rapide.
Le chantier de l’A 69 avance malgré la contestation. Plus de 80% du déboisement a été réalisé, selon Atosca, le concessionnaire de la nouvelle autoroute. Mais les opposants ne baissent pas les bras et sont décidés à sauver les arbres qui peuvent l’être. Ils se sont organisé pour grimper dans les arbres dès le dimanche 29 octobre.
L’activiste Thomas Brail, principale figure des opposants à l’A69, s’est rendu sur place. Cependant, il n’est pas prévu qu’il monte dans un arbre. Il a montré des « chênes multicentenaires abattus » sur les réseaux sociaux du Groupe national de surveillance des arbres, l’association qu’il a créée.
« Des écureuils sécurisent d’autres chênes multicentenaires », assure l’activiste. Les “écureuils”, c’est le surnom donné aux opposants à l’A69 qui grimpent dans des arbres pour les protéger. Les arbres doivent être abattus mardi 31 octobre.
Le projet d’autoroute A69, déclaré d’utilité publique en 2018, vise à relier Toulouse et Castres en une cinquantaine de minutes au lieu d’1h15 actuellement. Il suscite la contestation de plusieurs associations environnementales et riveraines, qui dénoncent son impact sur les zones humides, la biodiversité et les terres agricoles. Outre les nuisances sur l’environnement, les opposants à l’A69 dénoncent aussi un projet inutile et coûteux.
Plusieurs manifestations ont déjà été organisées. Des opposants sont également montés dans des arbres à plusieurs reprises. Des militants ont aussi mené une grève de la faim et de la soif pour manifester leur désapprobation.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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