Plus que quelques mois avant le début de la prochaine saison de l’Orchestre national du Capitole à Toulouse, la première sous la baguette de Tarmo Peltokoski. Du haut de ses 24 ans, le chef d’orchestre finlandais prendra ses fonctions en tant que nouveau directeur musical le 1er septembre prochain. En attendant, il se prépare et en profite pour dévoiler le programme qu’il a élaboré avec son binôme, Jean-Baptiste Fra, délégué général de l’ONCT. Il se confie également sur ses ambitions. Interview.
Tarmo Peltokoski, à seulement quelques mois de votre prise de fonction en tant que directeur musical de l’Orchestre national du Capitole, comment vous-sentez vous ?
Je suis très enthousiaste de commencer ma première saison avec l’Orchestre national du Capitole en tant que directeur musical en septembre. J’ai vraiment hâte de jouer avec ces musiciens les différents programmes que nous avons élaborés ensemble avec Jean-Baptiste Fra, le délégué général.
Qu’est-ce que cela représente pour vous de reprendre le flambeau après Tugan Sokhiev ?
Tugan Sokhiev laisse un important héritage derrière lui. En lui succédant, je vais juste faire les choses à ma manière, il n’y a rien d’autre à faire de toute façon. On m’a désigné et j’espère que les Toulousains sont contents de cette nomination. C’est une énorme responsabilité que de reprendre les rênes de cet orchestre et cela reste un honneur pour moi. Je ferai de mon mieux pour continuer de le faire rayonner ici, et à l’étranger. J’ai une vision bien précise pour l’ensemble musical et j’espère qu’il me suivra pour la concrétiser. Dans tous les cas, l’Orchestre national du Capitole atteint actuellement un niveau d’excellence, que l’on doit notamment à Tugan Sokhiev. C’est un véritable plaisir de le diriger.
En tant que nouveau directeur musical de l’Orchestre national du Capitole, comment avez-vous imaginé la programmation de votre première saison ?
Cela a été assez simple à vrai dire. J’ai programmé mes pièces préférées. Du début de la saison avec Gustav Mahler et Richard Wagner en passant par Ludwig Van Beethoven, Ralph Vaughan Williams et Arnold Schoenberg. Il y a pour moi des incontournables dans la musique classique et des artistes incroyables à inviter à Toulouse. J’ai ainsi misé sur des pièces qui me plaisent et qui, j’espère, plairont au public. Et je garde pour la fin de l’année un programme où se mêlent des œuvres françaises et finlandaises pour la “Happy Hour du Chef”. C’est pourquoi j’ai encore prévu des morceaux d’Olivier Messiaen, Kaija Saariaho, Esa-Pekka Salonen et Claude Debussy.
Comment comptez-vous marquer cette première saison ?
L’orchestre n’a pas complètement repris les tournées depuis la crise sanitaire du Covid-19, et je souhaite relancer cette dynamique. C’est pourquoi, nous repartons en Europe dès cet été, et nous nous produirons en Allemagne tout au long du mois de mars. Ce sont des moments importants pour que nous puissions montrer au public que nous sommes le meilleur orchestre de France.
Qu’est-ce que ces tournées représentent pour vous ?
C’est très important pour moi de partager la qualité de cet orchestre toulousain avec le monde entier. Nous en profiterons donc pour jouer de la très bonne musique partout en France, en Allemagne et dans d’autres pays à l’avenir. Ce sont également des moments essentiels pour les musiciens, car l’orchestre national du Capitole mérite de jouer dans de “véritables” salles de concert. Malheureusement, ici, à Toulouse, nous ne disposons pas de telles infrastructures et nous ne pouvons pas “sonner” aussi bien que nous le devrions. La Ville rose mériterait une salle de concert aux propriétés acoustiques dignes de son orchestre…
Quand le public toulousain pourra-t-il vous voir officier ?
L’orchestre national du Capitole se produira ce vendredi 3 mai, à 20h, à la Halle aux Grains, et je serai à la baguette. Nous y célébrerons les 700 ans des Jeux Floraux, en mêlant des lectures aux musiques de Richard Strauss et Anton Bruckner.
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