Les actions contre l’A69 entre Toulouse et Castres ont beau s’enchainer ces derniers jours, cela n’empêche pas le chantier de continuer. Le préfet du Tarn vient d’ailleurs de valider le financement des aménagements de sécurité à Puylaurens qui doivent être réalisés dans le cadre de la future autoroute.
Tribune, lettre ouverte, rassemblements… Les actions se multiplient contre l’A69 cette semaine. Ainsi, ce mercredi 4 octobre, plus de 1500 scientifiques, dont plusieurs auteurs du Giec, demandent au président de la République, dans une lettre ouverte publiée dans l’Obs, d’arrêter les travaux de la future autoroute entre Toulouse et Castres. Un projet jugé « injustifié et délétère sur le plan climatique, environnemental et social ». Ils rejoignent donc le collectif de scientifiques toulousains Atécopol qui avait déjà réclamé l’arrêt du chantier.
La veille, mardi 3 octobre, ce sont plus de 750 personnalités, dont des citoyens, des élus, des militants, des associatifs, des professionnels et des scientifiques, qui « exhortaient le gouvernement et la région Occitanie à interrompre immédiatement les travaux en cours, et à chercher une issue à travers une médiation inspirée par Notre-Dame-des-Landes » au sein d’une tribune publiée dans Libération. Ils estiment que cette autoroute « se révèle désastreuse pour le climat, la biodiversité et le tissu social ».
Enfin, ce lundi 2 octobre, les opposants à l’A69 appelaient au rassemblement dès 19h à Paris, face au ministère de la Transition écologique, et à Toulouse, place du Capitole. Et ce, à la veille d’une rencontre entre Carole Delga et les collectifs Groupe national de surveillance des arbres et “La Voie est libre”, et en soutien aux personnes en grève de la faim. Ils sont huit à en avoir entamé une depuis plus de 20 jours maintenant. Un nouvel appel au rassemblement a été lancé pour ce mercredi place du Capitole à 19h.
Les actions contre l’A69 s’enchainent donc ces derniers jours. Mais cela n’empêche pas le chantier de la future autoroute entre Toulouse et Castres de se poursuivre. Pour preuve, le préfet du Tarn, François-Xavier Lauch, vient de valider le financement des aménagements de sécurité à Puylaurens. Le projet de l’A69 prévoit en effet la création d’un itinéraire de substitution, passant notamment par cette commune, « et qui doit présenter des conditions de confort et de sécurité au moins égales à la route nationale », précise François-Xavier Lauch.
Le concessionnaire, Atosca, a ainsi « l’obligation de financer des aménagements visant à sécuriser et à améliorer la traversée de Puylaurens par la RD926 » comme des carrefours ou des passages piétons. Pour les réaliser, Atosca a débloqué une enveloppe de 312 800 €. « Cet accord matérialise l’engagement de l’État à faire respecter l’ensemble des dispositions prévues par la déclaration d’utilité publique. Il est la preuve des moyens consacrés au cadre de vie des habitants et à la bonne insertion du projet d’autoroute dans le territoire », estime le préfet.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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