Une convocation à la gendarmerie des opposants à l’A69 qui occupent un terrain illégalement était prévue. Elle n’aura finalement pas lieu.
Les opposants au projet d’autoroute A69 entre Castres et Toulouse ont eu la surprise de voir arriver les forces de l’ordre sur le terrain qu’ils occupent à Vendine (Haute-Garonne), dans la matinée de ce mardi 23 mai. Cette intervention fait suite à une plainte pour occupation illicite déposée par Atosca, la société en charge du chantier.
Sur ses réseaux sociaux, le collectif La voie est libre, qui dénoncent l’impact environnemental de cette infrastructure, rapporte une intervention dans le calme. Ses membres ont pu dialoguer avec les forces de l’ordre qui ont procédé à des contrôles d’identité. Ils ont notamment reçu le soutien de Thomas Brail, fondateur du Groupement national de surveillance des arbres (GNSA), connu pour grimper dans les arbres menacés d’abattage.
🛣A69. Bloquage par les forces de l’ordre. A quelques jours d’être reçu par @CBeaune il serait regrettable que la tension monte avant ce rendez-vous crucial. @LaVoieEstLibre_ @hugoclement @afpfr @PrefetOccitanie pic.twitter.com/GOwD69Aym1
— GNSA 🌳 Groupe National de Surveillance des Arbres (@GNSA_arbres) May 23, 2023
La convocation de certains membres au poste de gendarmerie prévue dans l’après-midi n’a finalement pas eu lieu. « On a une tolérance à rester sur ce site si on maintient un point d’information. Le Parquet de Toulouse accepte notre présence si elle reste raisonnable », explique Thomas Digard à France 3.
Depuis le dimanche 21 mai, plusieurs opposants à la construction de l’autoroute se sont installés à Vendine, sur le tracé de la future A69, pour protester contre le projet et demander un rendez-vous avec le ministre des Transports Clément Beaune. Ils ont obtenu un échange téléphonique avec lui. Il est prévu jeudi 25 mai dans l’après-midi.
« Nous attendons beaucoup de ce rendez-vous. C’est une super nouvelle. Enfin, nous pourrons exposer ce que nous demandons depuis quelque temps : la suspension du projet, et qu’on réfléchisse à d’autres solutions », espère un membre du collectif La voie est libre.
L’autoroute A69 est contestée par des associations, des élus et des riverains qui craignent ses conséquences sur les paysages, la biodiversité, l’agriculture et la santé. Le projet a été déclaré d’utilité publique en 2018 et les travaux préparatoires ont commencé en mars 2023. L’autoroute sera payante et concédée à Atosca, filiale du groupe NGE.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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Commentaires
chantal bertrand le 12/09/2024 à 08:34
Vous croyez vraiment que le ministre a les pieds et poings libres ?