Emmanuel Macron a reçu des maires victimes de violences urbaines. La maire de Montauban, Brigitte Barèges, n’y a pas participé, mais elle demande plus de moyens pour la police municipale.
Le président Emmanuel Macron a reçu mardi 4 juillet à l’Élysée des maires confrontés à des violences urbaines après la mort de Nahel lors d’un contrôle de police à Nanterre. Ces élus sont en première ligne dans la gestion du conflit qui secoue le pays dépuis une semaine.
Le chef de l’État a annoncé un projet de “loi d’urgence” pour accélérer la reconstruction après les destructions qui ont visé des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transport. Il a aussi promis des aides financières aux communes pour remettre en état les différents équipements. « On va être extrêmement ferme et clair avec les assureurs commune par commune », a-t-il assuré.
Parmi les quelque 250 maires invités, deux sont issus du Tarn-et-Garonne : Romain Lopez, maire de Moissac, et Christian Eurgal, maire de Montjoi. Les élus de Montauban, Verdun-sur-Garonne, Lafrançaise et Castelsarrasin auraient aussi été conviés, selon la préfecture.
« Si Montauban a bien subi ces violences, je n’ai, pour ma part, pas reçu d’invitation », réfute Brigitte Barèges, à travers un communiqué. « Mais en toute hypothèse, je n’aurais pu m’y rendre. » L’élue explique avoir « besoin d’être sur le terrain pour continuer de faire le point sur les dégâts et pour essayer d’obtenir que des investigations poussées soient engagées » à l’encontre fauteurs de troubles identifiés.
La maire de Montauban a cependant salué un message reçu du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui annonce un déblocage de 20 millions d’euros pour aider les maires à réparer les matériels dégradés. « Ces remboursements seront nécessaires », selon elle.
« Mais il faudrait aller plus loin », ajoute l’élue qui a réclamé davantage de moyens pour les policiers municipaux, qui sont intervenus « sur leur temps libre pour défendre bravement notre belle cité ». Elle demande que les agents puissent être équipés de casques, de boucliers et de drones à caméra thermique, et qu’ils puissent obtenir la médaille de la sécurité intérieure.
Enfin, Brigitte Barèges plaide pour une révision du cadre juridique de leur intervention, estimant qu’ils devraient pouvoir assurer le maintien de l’ordre en cas de violences urbaines.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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