Toulouse, Grenoble et Reims sont dispensés d’appliquer les prochaines étapes de la ZFE grâce à l’amélioration de la qualité de l’air.
Le ministère de la Transition écologique Christophe Béchu a salué l’amélioration de la qualité de l’air dans trois métropoles françaises ce lundi 10 juillet. Toulouse, Grenoble et Reims pourront ainsi échapper au durcissement de leur zone à faibles émissions (ZFE), un dispositif visant à interdire la circulation des véhicules les plus polluants.
Ces trois villes feront l’objet d’un nouveau dispositif créé par le gouvernement. Elles passent en “zone de vigilance”, ce qui leur permet de « suspendre les prochaines étapes de (leur) calendrier de restrictions », a annoncé Christophe Béchu.
Coïncidence du calendrier, cet assouplissement intervient alors que le ministre a reçu lundi matin un rapport sur l’application des ZFE. Il est rédigé par Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole, et Anne-Marie Jean, la vice-présidente écologiste de l’Eurométropole de Strasbourg.
Dans ce document, ils formulent 25 propositions pour rendre ce dispositif plus acceptable socialement. Le gouvernement a lui-même commandé ce rapport. Sur la base de celui-ci, il prévoit de présenter, d’ici à l’automne, des mesures « d’acceptation sociale ».
Christophe Béchu a ainsi tenté de ménager les sensibilités politiques, alors que les ZFE sont critiquées par le RN et LR, qui veulent les supprimer, et par LFI, qui réclame un moratoire.
En revanche, pas de répit pour cinq métropoles qui dépassent encore régulièrement les normes de qualité de l’air : Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg. Ces territoires restent classés comme “ZFE” et doivent poursuivre la mise en œuvre des restrictions prévues par la loi : interdiction des véhicules Crit’Air 3 en 2025.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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