Suite à l’appel à la mobilisation lancé par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), les agriculteurs de Haute-Garonne organisent une manifestation ce vendredi 17 février à Toulouse, pour « défendre la souveraineté alimentaire ».

En réponse à l’appel lancé par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) le 3 février dernier, la fédération départementale de Haute-Garonne (FDSEA 31) organise une manifestation ce vendredi 17 février à Toulouse, avec pour objectif de « défendre la souveraineté alimentaire, mise à mal par la remise en cause des moyens de production ».
L’ensemble des agriculteurs, de même que ceux des départements voisins, à savoir l’Aude, le Tarn-et-Garonne et l’Ariège, sont invités à rejoindre quatre cortèges différents, dès 8h30 : Aussonne, Villefranche-de-Lauraguais, Pinsaguel et Capens. Les convois, composés de tracteurs, camions, bétaillères ou autres véhicules légers, convergeront ensuite vers la Ville rose.
Un coup de grâce pour les agriculteurs
Par cette mobilisation, les agriculteurs souhaitent mettre en lumière les nombreuses « contraintes réglementaires » progressivement infligées à une profession déjà très affectée par une succession de crises (climatique, sanitaire, énergétique…). Les exploitants « sont aujourd’hui confrontés à des impasses de solutions face à des menaces sanitaires sur les cultures ou face à la prédation. Sans compter les tentatives de distributeurs de brader nos produits et le recours massif à l’importation de produits moins-disant, issus ou non d’accords de libres échanges inéquitables et pénalisants. Il s’ensuit une décapitalisation et une délocalisation de nos produits », s’insurgent les membres de la FNSEA dans l’appel à manifestation.
Selon le syndicat, le coup de grâce a récemment été porté par la décision de la Cour de justice européenne de revenir sur la dérogation d’utilisation de produits de protection de la betterave sucrière (contenant des néonicotinoïdes, ndlr), sans recours possible. Une déclaration brutale qui mettrait en danger plus de 20 000 betteraviers français, et laisserait encore une fois la porte ouverte aux importations.