Un collectif d’habitants du quartier du Mirail, à Toulouse, se déplacera au Conseil Départemental de Haute-Garonne afin de dénoncer le projet de démolition de sept immeubles, comprenant pas moins de 1 500 logements.
Pas touche aux logements. Le 24 avril, une délégation d’habitants du quartier du Mirail et d’architectes se déplacera au Conseil Départemental de Haute-Garonne. Ils tenteront de rencontrer des élus, dont le président de la collectivité, Sébastien Vincini, pour manifester leur mécontentement quant à la démolition de sept immeubles. Ce projet de démolition au Mirail concerne 1 421 logements sociaux du sud-ouest de Toulouse.
Pour des raisons architecturales, écologiques et sociales, ce projet paraît « insensé » pour les riverains qui évoquent « une grande crise du logement », incompatible avec la destruction d’autant de logements. Dans un communiqué, le Collectif Stop démolitions Mirail déclare qu’il paraît « aberrant de démolir des immeubles de qualité au lieu de les restaurer pour éviter des drames humains et des bilans écologiques négatifs. »
Ainsi, les riverains souhaitent faire face au président du Conseil départemental avec plusieurs revendications. Ils réclament la rénovation du quartier du Mirail sans démolition, en réhabilitant les immeubles. Ils exigent également le maintien, pendant et après les travaux, de tous les riverains concernés dans leurs logements, sans augmentation de loyer. Le collectif affirme qu’un « moratoire immédiat s’impose avant que la situation soit irréversible. »
En particulier, le Collectif Stop démolitions Mirail attend l’arrêt immédiat de la démolition de l’immeuble Gluck. Selon le collectif, l’avenir de ce bâtiment « est en jeu, car des premiers travaux de démolition s’engagent. » Une pétition pour stopper sa démolition a été signée par une centaine d’habitants. Elle devrait être remise aux élus ce mercredi. Par ailleurs, le Conseil départemental déclare qu’il transmettra la pétition du collectif au groupe au bailleur social Les Chalets, dont il est l’actionnaire majoritaire.
Concernant l’entreprise de démolition des immeubles dans leur ensemble, le Conseil départemental affirme qu’ils ne sont pas décisionnaires directs « de l’éventuelle évolution de la programmation d’ensemble du projet, des modifications des financements et d’éventuels changements des programmations de certaines des démolitions pour les projets non encore engagés et prévus à moyen ou long terme. » Il rappelle que ces projets ne sont pas directement sous sa responsabilité, mais sous celles de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine et de la Métropole. Cependant, le Conseil départemental affirme sa « totale mobilisation en faveur du logement social », par l’intermédiaire de certains de ses élus. De plus, Jean-Michel Fabre, vice-président en charge du logement et Jean-Louis Llorca, conseiller départemental du canton Toulouse 6, ont proposé au collectif de les recevoir prochainement.
Erwan Harzic
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