Le juge des référés a rejeté, le 13 avril dernier, la demande de suspension du permis de démolir l’immeuble Gluck à Toulouse, notamment car ce dernier ne présenterait pas « d’intérêt architectural propre ». Cette demande avait été formulée par des familles résidant dans le bâtiment.
L’immeuble Gluck, situé dans le quartier de la Reynerie à Toulouse, disparaîtra bel et bien prochainement. Le juge des référés vient d‘annoncer le rejet de la demande de suspension du permis de démolir le bâtiment, délivré au début du mois de décembre par la municipalité toulousaine à la société HLM des Chalets.
Les travaux de démolition de ce bâtiment, partie intégrante du projet d’urbanisme de l’architecte Georges Candilis, disciple de Le Corbusier, dans les années 60 consistant à créer une ville autonome pour l’accueil de 100 000 personnes, ont débuté à la fin du mois de février. Ce qui avait suscité l’émoi des riverains. Deux familles résidant dans l’immeuble avaient saisi la justice afin de suspendre le chantier.
La décision rendue par le juge des référés repose en partie sur le fait que l’édifice ne présente pas, selon ce dernier, « un intérêt architectural propre, n’est pas unique en son genre dans la mesure où plusieurs bâtiments en tripode sont implantés à quelques centaines de mètres, et enfin que l’architecte des bâtiments de France a donné un avis favorable à cette démolition », décrit le tribunal administratif de Toulouse dans un communiqué. Qui plus est, le bâtiment « n’est pas protégé au titre des monuments historiques ni à un autre titre, et n’est pas identifié comme constituant un élément à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre historique ou écologique par un quelconque document de planification urbaine ou par un plan local d’urbanisme », rapporte la justice.
Ainsi, le juge des référés estime qu’aucune erreur n’a été commise lors de la délivrance du permis de démolition. En effet, la destruction de cet édifice ne compromettrait pas la protection ou la mise en valeur du quartier de la Reynerie, actuellement au cœur d’un projet d’aménagement visant à « améliorer le cadre de vie des habitants, revaloriser l’image du quartier, d’améliorer la cohésion sociale et de contribuer au développement économique du secteur », rappelle le tribunal administratif de Toulouse. La justice doit encore se prononcer sur le fond de l’affaire.
Charlotte Benatti
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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