L’ObserveR a publié son bilan trimestriel sur les tendances du marché du neuf toulousain, ce jeudi 19 mai. Selon le baromètre, le premier trimestre 2022 prolonge les grandes tendances baissières observées sur une année 2021, causant une pénurie.
“Au sein de l’aire urbaine de Toulouse, le marché de l’immobilier a enregistré 1 002 mises en vente au premier trimestre 2022. Le volume le plus bas pour cette période depuis 2009, et qui représente une baisse de 23% par rapport à fin 2021“. C’est le constat fait par l’ObserveR de l’immobilier toulousain, qui rassemble les principaux promoteurs de l’agglomération.
“Ces volumes restent cependant en deçà des 1 485 mises en vente relevées au 1er trimestre 2021 et des pics hauts qu’a connu le marché, aggravant toujours plus la faiblesse d’alimentation de ce dernier”, indique l’ObserveR. Concernant les investisseurs, l’offre est réduite sur les produits recherchés par les investisseurs (T1 et T2). Les acteurs de la promotion immobilière témoignent également d’un effet net du durcissement des conditions d’octroi des financements.
En conséquence, le marché est moins alimenté en logements en location à loyers abordables, laissant craindre une hausse des niveaux de loyers moyens à l’avenir. Selon l’ObserveR, “la faiblesse de l’alimentation du marché en promotion immobilière se traduit également par la forte chute des ventes en bloc. A ce jour, la promotion immobilière assurant la production d’environ deux tiers des logements locatifs sociaux, nous pouvons craindre une baisse importante de la production”. Le rapport de l’organisme ajoute : ” À la clôture de ce premier trimestre 2022, nous pouvons regretter que le léger rebond de l’alimentation et des ventes relevé en fin d’année 2021 ne se confirme pas, miné par un contexte toujours instable auquel sont venues s’ajouter les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, aux difficultés d’approvisionnement des chantiers en cours et à l’envolée des prix des matériaux laissant présager une nouvelle augmentation des prix de vente”.
Toulouse ne semble pas échapper à cette tendance. En effet, “on observe une baisse des mises en vente avec seulement 504 nouveaux logements lancés à la commercialisation, constituant une baisse de 5% par rapport au quatrième trimestre 2021 et de 28% vis-à-vis du premier trimestre 2021, là encore un niveau au plus bas depuis 2009“.
Fait notable en revanche : “Les prix enregistrent une baisse minime (-0.4% par rapport au quatrième trimestre 2021) et s’établissent à 4 425 euros le mètre carré pour le collectif libre (hors stationnement). Ici encore, cette tendance porte sur des volumes de vente faibles et doit donc être analysée avec précaution. Par ailleurs, cela peut être lié à la destination des ventes, majoritairement à occupants”.
Liliana Brel
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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