Depuis la mise en place de la Zone à faibles émissions (ZFE) de Toulouse, le 1er mars 2022, des élus de l’opposition municipale et métropolitaine, soutenus par les députés LFI-Nupes, n’ont de cesse de dénoncer les inégalités sociales que génère le dispositif ; ils demandent aujourd’hui la suspension de la ZFE et s’en expliquent au travers de cette tribune, issue d’une lettre ouverte envoyée au maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc.
Toulouse-Métropole a mis en place une zone à faibles émissions. À partir du 1er janvier 2023, cette mesure s’étend aux véhicules des particuliers certifiés Crit’air 4, 5 et “non-classés”. Elle s’étendra ensuite à tous les véhicules motorisés jusqu’au Crit’air 3 à compter du 1er janvier 2024.
Ainsi, depuis le début de l’année, 180 000 véhicules sont interdits de circuler et de stationner dans Toulouse. L’an prochain, ce sera 1 voiture sur 3, soit 340 000.
Vouloir protéger la santé des Toulousaines et Toulousains des émissions de gaz et particules polluantes est un objectif louable, mais le choix de ce type de ZFE n’est pas la bonne réponse et la méthode est totalement inacceptable :
Nous sommes bien sûr favorables à la diminution de la pollution dans l’agglomération Toulousaine (et ailleurs) mais le problème est pris à l’envers : il faut d’abord réduire au minimum le besoin de recours aux véhicules particuliers en développant fortement les transports en commun :
Vouloir lutter efficacement contre les pollutions, c’est aussi choisir une autre politique territoriale qui rééquilibre les activités entre la métropole et les villes alentour et diminue donc les déplacements en voiture.
Sans oublier les autres sources de pollution comme celle des transports aériens responsables de l’émission de particules ultrafines particulièrement nocives pour la santé.
Le bilan est clair : la ZFE est une zone d’exclusion davantage qu’un bol d’oxygène dans notre agglomération. Parce qu’elle est injuste et inefficace, particulièrement dans un contexte de contraction du pouvoir d’achat, nous demandons de suspendre la ZFE de Toulouse jusqu’à ce que les alternatives évoquées soient mises en œuvre. Il est inadmissible que la population paye pour l’absence d’infrastructures de transports et l’incompétence de la Métropole.
Les députés et conseillers municipaux et métropolitains LFI-NUPES de Haute-Garonne
Christophe Bex, Hadrien Clouet, François Piquemal, Anne Stambach-Terrenoir
Jamal El Arch, Brigitte Bec, Dorine Béna, Julien Cadieu, Hélène Magdo, Marc Péré, Agathe Roby
Commentaires