Des élus communistes font remarquer que la ZFE de Toulouse « va pénaliser les classes populaires qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture récente ». Ils demandent que le calendrier d’application de la ZFE et ses critères soient repensés.
Une Zone à faible émission (ZFE) est mise en place sur le territoire de Toulouse depuis le 1er mars 2022. Afin de lutter contre la pollution de l’air, ce dispositif prévoit l’exclusion des véhicules les plus polluants, progressivement jusqu’en 2024. Il englobe « une grande partie de Toulouse à l’intérieur de la rocade, ainsi qu’une petite partie de Colomiers et Tournefeuille, soit un périmètre de 72 km2 », selon Toulouse métropole.
L’application de la ZFE pose certains problèmes. « À partir du 1er janvier 2023, 127 500 véhicules personnels seront interdits de circulation sur la métropole toulousaine dans la zone à faibles émissions. En 2024, 41 % des véhicules personnels de Haute-Garonne (soit 331 102) ne pourront plus circuler dans la ZFE », font remarquer des conseillers métropolitains, départementaux et régionaux communistes, dans un communiqué.
Le document est signé par Pierre Lacaze, conseiller métropolitain et régional, Franck Ribeyron conseiller métropolitain, Martine Croquette, conseil départemental de Haute-Garonne, et Jérôme Monamy, conseiller régional.
S’ils reconnaissent que la ZFE répond à un impératif d’amélioration de la qualité de l’air, ils notent que « cette interdiction des vieilles voitures va pénaliser les classes populaires qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture plus récente. Les habitants vivant en dehors de la métropole toulousaine sont de fait exclus des aides car non-résidents alors qu’ils s’y rendent quotidiennement pour travailler, se soigner, se former… »
Les élus communistes « demandent que le débat sur le calendrier de la ZFE et que les critères d’application soit repris. (…) Agissons pour améliorer la qualité de l’air, sans pénaliser les classes populaires ! »
Ils font une série de propositions. L’idée est d’aider les ménages à acheter des voitures moins polluantes et développer les alternatives à la voiture individuelle :
– Renforcer les aides à la conversion proposées par l’État et la métropole toulousaine ;
– L’État doit également proposer des prêts à taux zéro pour soutenir cet effort des ménages et accorder des dérogations (familles nombreuses, personnes âgées) ;
– S’attaquer à l’angle mort de la réduction des particules fines : la réduction à la source des particules émises lors du freinage des voitures en obligeant l’installation de systèmes de captation sur toutes les voitures en engageant la responsabilité des constructeurs ;
– Des restrictions de circulation plus justes et plus efficaces doivent aussi être envisagées : les véhicules hybrides rechargeables ne doivent plus être éligibles aux aides publiques à la conversion et un malus plus important doit s’appliquer aux véhicules particuliers les plus lourds ;
– Les pouvoirs publics doivent engager de grands investissements pour développer les mobilités alternatives moins polluantes ;
– Enfin, les transports en commun métropolitains doivent rester à un tarif accessible en réponse à la mise en place de la ZFE et à la hausse des prix des carburants.
Commentaires
BRUCKNER JEAN LOUIS le 08/02/2025 à 10:14
comment on été fait les critères des vignettes ?.
Pourquoi ne pas tenir compte des contrôles techniques sur les véhicules .
Les critères de pollutions sont en rapport avec les regles constructeurs.
Comment faire quand on habite dans la zone, sur parking privé et que l'on se sert du véhicule
pour sortir de Toulouse.
Les déplacements dans la ville se font en transport en commun ; pas toujours évident pour personnes d'un certain âge
il faut dans ce cas de figure engager des aménagements car changer de véhicule pendant la retraite et quasiment impossible
j'ai un véhicule Diesel HDI parfaitement entretenu (preuves et factures ) faible kilométrage.
er je ne fait pas partis des gens qui négative la pollution, étant un anciens de la santé hospitalière.
Virginie le 08/02/2025 à 10:00
Vous aviez raison , l'entretien d'une voiture est important, mais avec cette crisis economique on ne peux pas penser a dépenser dans une nouvelle .
Ou ils passeront ces milliers voitures écartés?? en Inde? En Afrique? Est ce que " l'Europe" a pensé à la suite?
Les aides que pour les familles modestes mais les classes moyennes ?
En ce moment il n'y a pas beaucoup d'écar des prix entre une voiture neuve et une d'occasion chez un concesionaire .