Impossible de ne pas le remarquer, la Ville rose est en pleine métamorphose. Si certains projets urbains ne verront pas le jour avant plusieurs années, d’autres viendront transformer le visage de Toulouse dès 2024. Le Journal Toulousain fait le point.
Exit les voitures et place aux piétons. Le parvis Brienne, situé entre la Toulouse School of Economics (TSE) et l’église Saint-Pierre-des-Cuisines, va bénéficier d’importants travaux dès 2024. Et il en ressortira totalement métamorphosé. S’il est aujourd’hui un lieu de stationnement pour les voitures, il va en effet devenir un véritable parvis piéton. Débitumisation et végétalisation sont ainsi au programme de ce chantier d’un montant de 9,4 millions d’euros.
Dans le détail, les places de parking vont être supprimées et remplacées par de la verdure et des espaces pour les piétons et les cyclistes. Cette transformation du parvis Brienne, qui devrait être achevée à l’été 2025, a une importance toute particulière. Elle est effectivement la première réalisation du “Grand Parc Canal“. Pour rappel, ce vaste projet porté par Toulouse Métropole prévoit notamment la création d’un poumon vert autour du canal du Midi, du canal de Brienne et du canal latéral de la Garonne, qui s’étend sur plus de 30 kilomètres.
Comme le “Grand Parc Canal”, le “Grand Parc Garonne“, projet urbain de la Métropole de Toulouse qui vise principalement à restaurer les bords du fleuve pour faire de ce dernier « le lien fédérateur de la Métropole », va également connaître une avancée en 2024. En effet, le chantier de construction des deux grandes passerelles du Ramier devrait s’achever cette année, comme le prévoit le calendrier des travaux. Réservées aux cyclistes et aux piétons, celles-ci, nommées “Rapas” et “Empalot”, viendront ouvrir l’île du Ramier aux quartiers de la Ville rose.
La première passerelle, située avenue de Muret au niveau du tramway et d’une longueur de 105 mètres, donnera ainsi directement accès au parc qui est en train de prendre forme à la place de l’ancien parc des expositions de Toulouse depuis le quartier Fer à Cheval. La seconde, installée rue Maria Mombiola, sera longue de 145 mètres et permettra de joindre l’île du Ramier au quartier Empalot. Deux autres passerelles de ce type seront construites après 2026.
Son nouveau visage va bientôt se dessiner. La transformation de l’avenue de Lyon, première phase du projet Grand Matabiau quais d’Oc, devrait effectivement débuter dès le troisième trimestre 2024. C’est une nouvelle page qui s’écrit pour l’artère qui est au cœur d’un vaste programme immobilier. Ses immeubles, détruits depuis 2020, vont en effet être remplacés par de nouveaux. Comme l’assurait l’architecte du projet, ceux-ci « seront à taille humaine » et ne dépasseront pas les 35 mètres, soit 10 à 11 étages. « Un palier ne desservira que deux à cinq logements et un bâtiment ne comportera pas plus de 25 logements », indiquait-il. En tout, 210 sont prévus.
Outre ces logements, le projet prévoit 5 800 m2 d’activités, de commerces et de services, dont un hôtel de 3 500 m2 et un “Pôle d’Innovation Sociale” à destination des personnes en situation d’exclusion qui comprendra notamment un restaurant solidaire de 300 m2 et une résidence intergénérationnelle de 40 chambres. Une toute nouvelle avenue qui devrait sortir de terre à la fin de l’année 2026 voire début 2027.
Débutés au mois de janvier dernier, ses travaux devraient s’achever fin 2024. La future Cité administrative est actuellement en pleine construction sur le site de l’ex-centre d’essais aéronautiques de Toulouse (CEAT) à Jolimont. Si elle doit quitter Compans-Caffarelli pour le nouvel écoquartier Guillaumet, c’est parce que ses bâtiments actuels ne répondent plus aux normes environnementales. La Cité administrative de Toulouse et ses 1 600 collaborateurs, répartis au sein de 12 administrations différentes, vont ainsi déménager dans de nouveaux locaux.
Construit au début des années 1930, l’ancien immeuble Lemaresquier, qui sera entièrement rénové, a été choisi pour les accueillir en partie. En effet, la future Cité administrative, « pensée comme un village de services, moderne, agile, intégré » selon la préfecture de Haute-Garonne, prendra également place dans des constructions neuves. En tout, elle bénéficiera d’une surface de 30 000 m2. Un projet qui se chiffre à 89 millions d’euros.
Ils sont actuellement en pause « pour permettre aux riverains et commerçants de profiter sereinement des fêtes de fin d’année », précise la Mairie de Toulouse. Les travaux de réaménagement de la Grande rue Saint-Michel, qui ont commencé au mois d’octobre dernier, vont reprendre dès ce lundi 8 janvier. Pour le moment, ils ne concernent que la rénovation et la modernisation des réseaux enterrés. Une première étape qui sera suivie des travaux d’aménagement de surface.
Ces derniers devraient débuter après le printemps 2024 et durer jusqu’en 2025. Au programme : « Pavage, plantations d’arbres et installation du mobilier urbain et de l’éclairage », annonce la Ville. Autant d’aménagements qui permettront aux riverains de profiter d’une rue végétalisée avec « 2 000 m2 de végétation contre 65 aujourd’hui et 42 arbres plantés en plus des 16 existants », mais également de 1 600 mètres linéaires de pistes cyclables sécurisées et de 9 500 m2 d’espaces piétons.
La Grande rue Saint-Michel n’est pas la seule à bénéficier d’un réaménagement. C’est également le cas des rues Croix-Baragnon et Boulbonne qui sont en travaux depuis le début de l’année 2023. Ces dernières vont effectivement être totalement réaménagées « pour parfaire la cohérence avec la rénovation de la rue de Metz, mais aussi améliorer la qualité de vie de leurs riverains », souligne la Mairie de Toulouse. Pour mémoire, la rénovation de cette artère emblématique du centre historique de la Ville rose comprend notamment la plantation d’arbres, la création d’une piste cyclable et surtout sa fermeture à la circulation.
Du côté des rues Croix-Baragnon et Boulbonne, plusieurs aménagements assez similaires sont prévus. En effet, des arbres vont être plantés, un pavage réalisé et du mobilier urbain installé. Ainsi, davantage de place sera faite aux piétons, mais également à la nature. Pour information, les travaux d’aménagement de ces deux rues devraient prendre fin en cette année 2024, précisément à l’été.
Commentaires
Frances le 19/01/2025 à 20:49
Au lieu de commencer des travaux partout, finissez ceux qui sont engagés.
Que devient la rue sainte lucie
Ça fait 1 an qu'on subit 1 expérimentation ?
Roche le 19/01/2025 à 23:11
Pourquoi ne pas réduire en hauteur, d’une manière irrégulière (style démolition manuelle) l’ancien mur d’enceinte.
Cela ouvrirait davantage la vue sur l’écluse Saint-Pierre et ses abords…
Bardou le 19/01/2025 à 05:45
Il va pas rester un d'argent pour Saint Jean aménagement piéton de la 88 par exemple..... Injustice...
Montoriol le 19/01/2025 à 13:41
Excellentes ces évolutions, et comme d’habitude beaucoup vont protester….. puis reconnaître que ça rend la vie beaucoup plus agréable.