En plus des retombées économiques directes de la Coupe du monde de rugby, la Métropole de Toulouse va percevoir une partie des recettes générées par la compétition. 700 000 euros devrait revenir à la collectivité qui serviront à la promotion du rugby amateur.
Un mois après la fin de la Coupe du monde de rugby, Laurence Arribagé, adjointe au maire de Toulouse en charge des manifestations sportives et grands événements sportifs, se réjouit encore des « retombées très positives » de la compétition. Pour rappel, la Ville rose accueillait cinq matchs à guichets fermés, du 10 septembre au 8 octobre au Stadium, et également la plus grande fan zone de France. A eux deux, ces lieux ont réuni 360 000 supporters, d’après la Métropole. Autant de personnes qui ont permis de générer 77 millions d’euros de retombées économiques directes, soit deux fois plus que les 38 millions que la collectivité s’était fixée comme objectif. Selon cette dernière, cela peut s’expliquer « par une durée de séjour plus longue et un panier moyen plus élevé qu’initialement prévu ».
Ces 77 millions d’euros de retombées économiques comprennent effectivement les dépenses liées à l’hébergement, à la restauration, au shopping, aux sorties et aussi aux déplacements intra-urbains. « Au-delà du rayonnement que nous a apporté cette Coupe du monde de rugby, nous avons eu des retombées directes très importantes et à tous les niveaux », souligne Laurence Arribagé. Pour preuve, les établissements culturels de Toulouse ont également profité de la compétition. La Cité de l’espace a ainsi affiché une hausse du nombre de visites de 25% en septembre par rapport à septembre 2022. « Plein d’autres équipements, comme les Abattoirs, les Jacobins ou la Halle de la Machine, ont vu leur fréquentation sérieusement augmenter », indique l’adjointe au maire.
En plus de ces importantes retombées économiques, la Métropole de Toulouse va bénéficier du fond héritage de la Coupe du monde de rugby, c’est-à-dire d’une partie des recettes générées par la compétition. Celles-ci vont être « partagées entre toutes les villes hôtes qui ont accueilli des matchs » de la Coupe du monde. « Nous avions déjà reçu un héritage pour l’Euro 2016 », rappelle Laurence Arribagé. La collectivité avait effectivement perçu un certain montant des recettes de l’Euro, précisément deux millions d’euros. Elle devrait cette fois bénéficier de 700 000 euros. « Le chiffre n’est pas complètement acté. Cela pourra être un petit moins ou un petit plus », prévient l’élue. Ce montant, ensuite réparti entre les différentes villes de la Métropole de Toulouse, sera destiné « à la promotion du rugby amateur ».
« Les communes nous ont envoyé un certain nombre de dossiers. Lors d’une commission exceptionnelle prévue ce jeudi 30 novembre, nous allons mettre en place les critères d’attribution de ces subventions d’investissement », annonce l’adjointe au maire. Différents projets en lien avec le rugby amateur pourront être ainsi en partie financés. « Cela peut être des stades ou des terrains synthétiques. Nous allons étudier les dossiers, puis partager les 700 000 euros du fond d’héritage entre tous les projets recevables », détaille Laurence Arribagé avant d’ajouter : « La dotation ne doit pas dépasser plus de 80% du budget ». L’héritage de l’Euro 2016 avait, de son côté, permis de financer notamment la création d’un terrain synthétique dans le quartier Amouroux.
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