Le centre de préparation au retour (CPAR) pour migrants qui va s’installer à Saint-Lys ouvrira au mois de septembre prochain. Il accueillera 120 personnes.
Le maire de Saint-Lys s’estimait « dénigré par l’État ». Un centre de préparation au retour (CPAR) va ouvrir en lieu et place de l’ancien Ehpad “La Joie de vivre” situé sur cette commune de Haute-Garonne. Mais Serge Deuilhé, affirme n’avoir été mis au courant de la création de cette structure qu’au dernier moment. Dans une tribune, il réclamait donc « des précisions et une meilleure transparence sur la gestion du dossier ». Sa demande semble avoir été entendue.
Jean-Luc Blondel, sous-préfet de Muret, et Michel Kessouari, directeur territorial d’ADOMA qui va gérer ce centre de migrants, ont en effet rencontré le conseil municipal de Saint-Lys ce jeudi 22 juin. « Cette réunion d’échange a été ainsi l’occasion d’expliquer, à nouveau, le rôle et les missions d’un CPAR, le cadre général de fonctionnement de cet établissement », précise la préfecture de la région Occitanie dans un communiqué de presse.
Le maire de Saint-Lys s’interrogeait par ailleurs sur la date d’ouverture du centre. « Lors d’une rencontre en présence d’ADOMA et des services préfectoraux le 24 mars dernier, il nous a été indiqué que la cession du bâtiment aurait lieu en septembre 2023, que des travaux d’une durée de six mois seraient effectués avant l’arrivée effective des premiers occupants, prévue pour le début de l’année 2024 », rapporte Serge Deuilhé.
Il ajoute : « Or, lors du dernier conseil municipal du 22 mai, ce sont des élus d’opposition qui m’ont appris que la cession était programmée fin mai et que l’arrivée des premiers résidents était prévue fin juin ». La préfecture a donc apporté des précisions à la municipalité. « Après la réalisation de quelques travaux d’aménagement dans le site de l’ancien EHPAD, les premières arrivées auront lieu dès septembre 2023 », annonce-t-elle.
Ce centre, « dédié aux étrangers qui ont épuisé leurs droits au séjour en France et qui ont fait le choix d’adhérer à un programme de retour volontaire vers leur pays d’origine », accueillera au « maximum 120 personnes », indique la préfecture. Ce qui représente une trentaine de familles. « Ces personnes y seront hébergées le temps de finaliser leur projet de retour dans leur pays et d’accomplir les différentes formalités administratives », détaille-t-elle.
« Il s’agit donc d’un lieu de transit avec des familles qui arriveront et qui partiront au terme de 38 jours de présence, en moyenne. Elles disposent de la liberté d’aller et venir au sein du centre dans lequel elles ne sont donc pas retenues », poursuit la préfecture de la région Occitanie avant d’assurer que « l’État tiendra ses engagements annoncés depuis plusieurs mois dans la mise en œuvre effective de cet équipement ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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